Que peut faire l’Organisation de la Coopération Islamique pour Gaza ?

14:4724/08/2025, اتوار
MAJ: 24/08/2025, اتوار
İhsan Aktaş

À chaque crise rencontrée au cours de son processus d’occupation de Gaza, Israël a relevé la mise et avancé son occupation d’un pas supplémentaire. Aujourd’hui, le dernier pas qu’il a franchi est l’occupation totale de Gaza. Les Nations Unies ont déclaré la famine à Gaza. Aujourd’hui, dans le monde, les murmures de contestation se font entendre plus fortement, mais il ne reste plus à Israël ni un degré supplémentaire de barbarie à franchir, ni un pays à occuper. Il a déjà attaqué séparément le Liban,

À chaque crise rencontrée au cours de son processus d’occupation de Gaza, Israël a relevé la mise et avancé son occupation d’un pas supplémentaire. Aujourd’hui, le dernier pas qu’il a franchi est l’occupation totale de Gaza.


Les Nations Unies ont déclaré la famine à Gaza. Aujourd’hui, dans le monde, les murmures de contestation se font entendre plus fortement, mais il ne reste plus à Israël ni un degré supplémentaire de barbarie à franchir, ni un pays à occuper. Il a déjà attaqué séparément le Liban, l’Iran, le Yémen, la Syrie. En réalité, Israël exhibe sa puissance aux yeux du monde.


C’est dans mes dernières années de collège et mes premières années de lycée que j’ai rencontré le Parti de la Prospérité (Refah Partisi). La mission de notre regretté professeur Erbakan, son idéologie de la Vision Nationale (Millî Görüş) et l’islamisme sont devenus la mission de notre jeunesse. Comme tout partisan de la Vision Nationale, j’ai appris de lui ce qu’était le sionisme, comment il a établi sa domination mondiale, et comment il a pris le contrôle des monopoles de la finance, des médias, de la gouvernance et du commerce. Il expliquait comment les États-Unis, l’Angleterre, la France, et surtout l’Allemagne étaient des puissances liées au sionisme.


La pensée du Parti de la Prospérité était une pensée universelle ; elle fut l’idée fondamentale qui a jeté les bases de la Grande Türkiye d’aujourd’hui. Quant au sionisme, parfois nous nous demandions entre nous si l’explication de notre regretté professeur Erbakan n’était pas un peu exagérée.


Lorsque la guerre de Gaza a commencé, la vérité nue est apparue. Réfléchissez : une communauté de vampires qui commet le plus grand des massacres jamais perpétrés dans l’univers. Alors que les États occidentaux, après la Seconde Guerre mondiale, avaient construit un ordre fondé sur les droits de l’homme, les droits individuels, les droits des femmes, il n’est plus nécessaire d’expliquer ce qu’est devenu le sionisme. Ami ou ennemi, Est ou Ouest, Nord ou Sud — à part ceux qui sont esclaves de ce système — le monde a compris que cette race humaine arrogante, orgueilleuse, violente et oppressive s’appuyait sur des idées issues d’une religion déformée et pervertie, qui considèrent tous ceux qui ne sont pas eux comme des Amalek qu’il est obligatoire de tuer, enfants, femmes, hommes et même animaux, comme si c’était une obligation religieuse pour les sionistes à l’esprit semblable à celui de Daech.


Lorsque la présidence tournante de l’Organisation de la Coopération Islamique était assumée par la Türkiye, durant le premier mandat de Trump, les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale. Face à ce geste, le président Erdoğan, alors président en exercice, avait convoqué l’Assemblée générale des Nations Unies. Lors de cette réunion, à part quelques États n’ayant pas la capacité d’État, seuls les États-Unis et Israël avaient soutenu cette décision, condamnant Trump et Netanyahu à l’isolement.


Je donne cet exemple pour dire ceci : aujourd’hui, si l’Organisation de la Coopération Islamique se réunit à nouveau, je crois qu’elle a beaucoup de choses à accomplir.


1. Commençons par la mesure la plus radicale. Lors de la première réunion, une décision d’embargo contre Israël pourrait-elle être prise ? Par voie aérienne et maritime — il est probable que l’embargo maritime serait confié aux pauvres Yéménites — tous les États pourraient fermer leur trafic aérien et terrestre à Israël et maintenir cette position jusqu’à la fin de la guerre. Une décision du roi d’Arabie saoudite imposant un embargo pétrolier, à l’instar du roi Abdelaziz, serait la méthode la plus efficace. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de roi Abdelaziz.


2. En priorité, il faudrait créer un fonds d’au moins 50 milliards de dollars afin de coordonner les activités de lobbying, et, à l’instar des Juifs après la Seconde Guerre mondiale, raconter sans relâche ce génocide à l’humanité, sans le transformer en instrument de domination.


3. En politique, dans la société civile, qu’il s’agisse d’un membre du Congrès, du Parlement britannique, d’un parlementaire irlandais, espagnol, scandinave, ou encore de chanteurs, mannequins, artistes : tous ceux qui se tiennent aux côtés de la Palestine, de la conscience et de la justice doivent être soutenus.


4. L’Organisation de la Coopération Islamique pourrait organiser une grande réunion rassemblant les peuples du monde entier qui soutiennent la Palestine — soit la moitié du monde — et qui, par leurs manifestations, occupent l’espace médiatique mondial. Le cœur de la moitié du monde battrait à cette réunion.


5. Les réunions organisées avec les ministres des Affaires étrangères des pays de la région et des États musulmans influents constituaient déjà l’initiative la plus efficace. Cette initiative devrait être élargie pour inclure tous les pays membres, afin de donner à Israël une réponse dans un langage qu’il comprend.


6. L’Organisation devrait réunir, dans un objectif commun, les grandes chaînes influentes du monde arabe et musulman telles qu’Al Jazeera, TRT World et d’autres, afin de défier haut et fort le génocide.


7. Comme en Europe, en Amérique ou dans les pays scandinaves, les rues ne devraient jamais être laissées vides ; ces manifestations doivent être relayées dans les médias mondiaux grâce aux efforts de l’Organisation.


En conclusion, le monde entier a vu que ce n’est pas seulement Gaza qui est sous occupation, mais tous les États et le monde entier. La lutte commune pour se libérer de cette domination juive arrogante a pris une immense valeur.


Une chose encore : Israël ne comprend que la force ; les sionistes ne savent pas de quel couteau leur gorge sera tranchée, ni d’où viendra le malheur. Voyons ce que Dieu décidera.

#Israel
#Génocide
#Palestine
#İhsan Aktaş