Depuis le début du Déluge d’al-Aqsa, j’insiste sur une idée : il faut garder à l’esprit non seulement les pertes subies par les Palestiniens à Gaza, mais aussi ce qui se passe du côté adverse – le côté agresseur et occupant, c’est-à-dire Israël.
Des milliers de militaires ont été diagnostiqués comme souffrant de TSPT (trouble de stress post-traumatique), et les soldats israéliens grièvement blessés ou mutilés à Gaza se comptent également par milliers.
Le Déluge d’al-Aqsa a fait exploser cette réalité : l’intensité des combats, les atrocités commises et la brutalité des ordres ont porté les suicides à un niveau impossible à dissimuler. La presse israélienne a révélé qu’environ 14 000 soldats avaient besoin de soins psychiatriques, soit parce qu’ils ont été blessés, soit à cause de ce qu’ils ont vu à Gaza.
Dans sa convalescence, son état s’est aggravé : distant avec sa femme et ses enfants, hanté par des cauchemars, coupé de tout contact avec son entourage. À 40 ans, deux jours avant d’être redéployé à Gaza, il s’est donné la mort, le 7 juin 2024.
Un judaïsme où la croyance en l’au-delà a été supplantée par l’avidité matérielle et la politique coloniale d’Israël a laissé place à une religion instrumentalisée par le sionisme. Cette distorsion n’a fait qu’aggraver la destruction spirituelle et psychologique d’un peuple déjà marqué par des siècles de déformations doctrinales. L’hégémonie militaire et la brutalité israéliennes ne suffisent plus à masquer l’effondrement intérieur.
Comment comparer Enes al-Sharif, tombé en défendant sa patrie avec honneur, foi et dignité jusqu’à sa dernière goutte de sang, avec Eliran Mizrahi, colon venu occuper une terre étrangère et sombré dans la folie après avoir massacré des innocents ? L’écart est immense, et il saute aux yeux du monde entier, pas seulement des musulmans.
La manière dont les habitants de Gaza affrontent la mort, avec une résilience incroyable, ouvre la voie à la foi pour des milliers d’hommes et de femmes en Occident. La résistance palestinienne continue de transformer des cœurs, de guider vers la vérité.
C’est pourquoi je dis : il faut suivre le Déluge d’al-Aqsa en observant Gaza, mais aussi Israël. Car pour comprendre le véritable sens de cette guerre, il faut regarder les deux volets du tableau. Et la pièce manquante de ce tableau se trouve bien du côté israélien.
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