L'organisation internationale des régulateurs boursiers (OICV) a publié mardi une série de propositions en vue d'établir un cadre réglementaire harmonisé pour l'échange des cryptomonnaies, une première à l'heure où les législations restent très disparates d'un pays à l'autre.
Un point de vue auquel s'opposent de nombreux acteurs du secteur, et certains élus, qui militent pour un cadre réglementaire et des normes différenciés.
Parmi les propositions formulées par l'OICV, le renforcement de l'information des investisseurs et de la transparence des plateformes d'échanges, qui assurent souvent plusieurs fonctions, au risque de s'exposer à des conflits d'intérêt.
Autre proposition, la montée en puissance des partenariats et collaborations entre régulateurs pour combattre l'utilisation des cryptomonnaies par des organisations criminelles, mais aussi dissuader l'arbitrage réglementaire, une stratégie qui pousse les sociétés à choisir de s'implanter dans le pays le moins exigeant sur le plan réglementaire.
L'OICV estime aussi nécessaire d'étoffer la réglementation pour empêcher que les actifs des utilisateurs ne soient utilisés, sans leur consentement, par les plateformes, ce qui avait été le cas dans le scandale FTX, qui a mené à la plus grosse défaillance jamais vue dans l'univers des cryptomonnaies.
Les propositions de l'OICV sont soumises à consultation jusqu'à fin juillet. Une fois finalisées, elles n'auront pas de caractère contraignant, mais, dans un entretien au Financial Times, le secrétaire général Martin Moloney s'est dit confiant dans le fait que les 130 pays membres les adopteront.