Algérie / Tunisie: Des réserves partagées sur la situation en Palestine

La rédaction
16:4012/10/2023, jeudi
MAJ: 18/10/2023, mercredi
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Les Palestiniens fouillent les décombres des bâtiments détruits à la suite d'une frappe israélienne. Crédit photo: SAID KHATIB / AFP
Les Palestiniens fouillent les décombres des bâtiments détruits à la suite d'une frappe israélienne. Crédit photo: SAID KHATIB / AFP

L'Algérie et la Tunisie expriment leurs réserves sur la déclaration finale de la réunion arabe d'urgence sur la situation en Palestine, évoquant la nécessité de respecter le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et condamnant la violence, appelant à la fin de l'agression israélienne et à la levée du siège de Gaza.

L'Algérie a émis des réserves quant à la déclaration finale de la réunion d'urgence de la Ligue Arabe sur la situation en Palestine, lors de sa session extraordinaire, qui s'est tenue dans la capitale égyptienne, Le Caire.


La délégation algérienne a émis des réserves sur les résultats de la déclaration finale, qui exigeait
"une cessation immédiate de la guerre israélienne dans la bande de Gaza" et condamnait "les massacres de civils des deux côtés"
.

Il s'agit d'une note écrite sous le communiqué final de la réunion, dont une copie a été obtenue par le correspondant d'Anadolu.
"L'Algérie se distancie de tout ce qui assimile le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination pour établir un État souverain sur la base des frontières de 1967, aux pratiques de l'entité sioniste qui viole les chartes et les résolutions de la légitimité internationale"
, lit-on dans la note.

La délégation algérienne présente à la réunion était conduite par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, qui a appelé dans son discours à dénoncer
"les deux poids, deux mesures dans les relations de la communauté internationale avec la cause palestinienne"
.

De son côté, le président tunisien Kaïs Saïed a chargé son ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, de formuler une réserve sur les décisions de la réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel lors de sa session extraordinaire, qui s'est tenue mercredi dans la capitale égyptienne, Le Caire, sur fond de l’actuelle escalade palestino-israélienne.

La Tunisie a elle aussi exprimé ses réserves quant à la décision rendue par la réunion du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel du 11 octobre 2023.


"La Palestine n'est pas un dossier ou une affaire dans laquelle il y a un plaignant ou un défenseur, mais c'est plutôt le droit du peuple palestinien qui ne peut être prescrit ou annulé par l'occupation sioniste par le meurtre, le déplacement et la coupure des éléments les plus fondamentaux de la vie, comme l'eau et les médicaments, la nourriture et l'électricité et ciblant les personnes âgées, les femmes et les enfants innocents, les maisons, les hôpitaux et les équipes de secours et d'ambulance"
, a estimé la Présidence Tunisienne dans un communiqué.

Elle ajoute:
"l'humanité doit triompher pour la vérité et rappeler les massacres auxquels notre peuple arabe a été soumis en Palestine, qui offre encore des légions de martyrs et des milliers de blessés, endeuillés et orphelins afin de retrouver leur droit volé sur leur terre spoliée, toute la Palestine".

Mercredi, dans la déclaration finale de la réunion, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a appelé, lors d'une conférence de presse au siège de la Ligue,
"au lever du siège de la Bande de Gaza"
, mettant en garde contre
"toute tentative visant à déplacer les Palestiniens"
.

Le communiqué appelle également à
"une cessation immédiate de la guerre israélienne contre Gaza et de l'escalade dans la Bande de Gaza et ses environs"
, incitant toutes les parties à faire preuve de retenue et mettant en garde contre
"les répercussions humanitaires et sécuritaires catastrophiques de la poursuite et de l'expansion de la guerre"
.

Le communiqué condamne
"le meurtre de civils des deux côtés"
, soulignant
"la nécessité de libérer les civils ainsi que tous les otages et les détenus".

La résolution de la Ligue arabe condamne, par ailleurs,
"toutes les agressions et violations contre le peuple palestinien"
, appelant à
"une autorisation immédiate pour l'acheminement de l'aide, du carburant et de la nourriture à la Bande de Gaza".

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