La police bangladaise a repris lundi ses patrouilles dans la capitale, Dacca, mettant ainsi fin à près d'une semaine de grève décidée au lendemain de la prise de contrôle du pays par l'armée et de la fuite à l'étranger de l'ex-Première ministre.
Les forces de l'ordre avaient disparu la semaine dernière des rues de la mégapole de 20 millions d'habitants, après la démission de Sheikh Hasina, marquant la fin de ses 15 années de pouvoir.
Les forces de l'ordre s'étaient engagées à reprendre leur travail une fois la sécurité de leurs membres garantie, et ont accepté de reprendre leurs fonctions après des discussions nocturnes avec le nouveau gouvernement intérimaire, dirigé par le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus.
Les manifestations, menées par des étudiants contre le gouvernement de Mme Hasina, étaient pour l'essentiel pacifiques avant l'intervention violente de la police pour les disperser.
Plusieurs ont rouvert en fin de semaine dernière sous la protection de l'armée, une institution tenue en plus haute estime pour avoir globalement refusé de participer à la répression.
De nombreuses informations ont fait état de violences contre des foyers, des temples et des entreprises de la communauté hindoue après l'envol de Mme Hasina vers l'Inde.
Cette minorité religieuse, la plus importante dans ce pays d'Asie du Sud de 170 millions d'habitants en majorité musulmans, est considérée comme apportant un appui indéfectible à la Ligue Awami, le parti de Mme Hasina.
Le ministre de l'Intérieur, Sakhawat Hossain, a déclaré lundi que le gouvernement intérimaire n'avait pas l'intention d'interdire la Ligue Awami.