Les 650 personnes fichées dans ce "bilan 2023" représentent une baisse d'environ 7% par rapport à 2022.
L'agence antiterroriste belge Ocam a actuellement dans ses radars 650 personnes considérées comme "extrémistes" ou "terroristes", qui font l'objet d'un suivi prioritaire et figurent dans une banque de données accessible à toutes les forces de sécurité, a-t-elle annoncé mardi.
Parmi ces personnes sous surveillance, 88% le sont pour leur adhésion à l'idéologie terroriste, tandis que 9% et 2% respectivement pour liens avec l'extrémisme de droite et l'extrémisme de gauche. Les autres représentent des
"menaces diverses"
anti-élites ou liées à un conflit à l'étranger.
Ces chiffres ont été fournis lors d'une conférence de presse après l'adoption, jeudi dernier par les députés, d'un nouveau cadre légal sur le partage de données.
Il s'agit d'une nouvelle loi censée répondre aux failles constatées lors de l'assassinat d'un policier par un ancien détenu radicalisé, en novembre 2022 à Bruxelles.
L'Ocam a fourni ces données alors que l'attentat de Moscou, revendiqué par l'organisation terroriste Daesh, a conduit la France voisine à relever au niveau maximal (
"urgence attentat")
son niveau d'alerte dimanche soir.
En Belgique, le niveau de la menace terroriste reste inchangé, au troisième des quatre échelons possibles, ce qui signifie que cette menace est toujours jugée
"grave"
mais pas
"très grave".
Le patron de l'Ocam, Gert Vercauteren, qui s'exprimait aux côtés des ministres de l'Intérieur et de la Justice a expliqué:
Pour passer au niveau quatre, il faut vraiment avoir des éléments concrets sur une attaque imminente et pour l'instant nous n'avons pas ces éléments en Belgique.
Il a souligné que ce
"niveau général"
, actuellement en vigueur pour l'ensemble du pays, n'excluait pas la possibilité d'un relèvement localisé et ponctuel pour certains événements ou visites de personnalités jugés sensibles.
Les 650 personnes fichées dans ce
"bilan 2023
" représentent une baisse d'environ 7% par rapport à 2022. Il y a eu l'an dernier une trentaine d'entrées dans la base de données, mais
"près de 80 individus"
en ont été retirés, soit un solde négatif d'environ 50.
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