Ben-Gvir retire son soutien à Netanyahu suite à la proposition de cessez-le-feu à Gaza

17:385/06/2024, mercredi
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Le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir.
Crédit Photo : MENAHEM KAHANA / AFP / Archive
Le ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir.

Le parti du ministre de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a déclaré, mercredi, qu'il ne soutiendrait plus la coalition au pouvoir à la Knesset (parlement), tant que le Premier ministre Benyamin Netanyahu ne révélera pas les détails d'une proposition de cessez-le-feu à Gaza exposée par le Président américain Joe Biden.

Tant que le Premier ministre continuera à dissimuler les détails de l'accord, Otzma Yehudit (Force juive) déstabilisera sa coalition", a écrit Ben-Gvir sur son compte X.


Vendredi, Joe Biden a déclaré qu'Israël avait présenté un accord en trois phases qui mettrait fin aux hostilités à Gaza et garantirait la libération des prisonniers détenus dans l'enclave côtière. Ce plan prévoit un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction de la Bande de Gaza.

Netanyahu a cependant déclaré, lundi, qu'il n'était
"pas prêt à arrêter"
la guerre contre Gaza, affirmant que les propos de Biden concernant la proposition de cessez-le-feu étaient
"inexacts".

Ses partenaires de coalition, Ben-Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, avaient menacé de renverser le gouvernement si Netanyahu acceptait le plan de cessez-le-feu de Biden.


Israël poursuit son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.


Près de 36 600 Palestiniens ont été tués depuis lors à Gaza, en grande majorité des femmes et des enfants, tandis que plus de 83 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.

Quelque huit mois après le déclenchement de la guerre israélienne, de vastes pans de la Bande de Gaza sont réduits à l'état de ruines en raison d'un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.


Israël est poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de Justice (CIJ) qui, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.

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