ÉDITION:

Borrell: qualifier le procureur de la CPI d'"antisémite" est inacceptable

11:5227/05/2024, lundi
MAJ: 27/05/2024, lundi
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Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
Crédit Photo : FRANÇOIS WALSCHAERTS / AFP
Le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Qualifier le procureur de la Cour pénale internationale d'"antisémite" est inacceptable, a déclaré le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ce lundi.

"Nous devons respecter le travail de cette institution et laisser le tribunal décider sans intimidation de ce qu'il pense de cette initiative"
, a déclaré Josep Borrell aux journalistes devant le Conseil des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Il a également appelé au respect du travail de la CPI, affirmant que l'institution
"a été fortement intimidée et accusée d'antisémitisme".
Et de souligner:

Je pense que l'accusation d'antisémitisme contre le procureur de la Cour pénale internationale est totalement inacceptable.

Le 20 mai dernier, le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé au tribunal d'émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, invoquant des motifs raisonnables de responsabilité pénale pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.



Netanyahu a affirmé que la demande de mandat d'arrêt était une
"nouvelle forme d'antisémitisme passant des campus à la CPI“.

Concernant la décision de la Cour internationale de Justice – le plus haut tribunal de l'ONU basé à La Haye aux Pays-Bas – Borrell a déclaré que la communauté internationale doit
"demander la mise en œuvre"
de la décision de la Cour.

Ce que nous avons vu dans les heures qui ont suivi, c'est qu'Israël poursuit l'action militaire qu'on lui a demandé d'arrêter [...]

"Ce matin, [...] plus de 30 personnes ont été tuées dans un camp de réfugiés lors d'une attaque. C'est vraiment un dilemme
“, a-t-il ajouté.

Borrell a également fait savoir qu'il allait proposer, lors de la réunion à Bruxelles,
"de relancer notre mission civile du système frontalier"
à Rafah.

“On nous a demandé d'activer cette mission […] et nous devons avoir un accord avec toutes les personnes impliquées. Nous n'y parviendrons pas sans un engagement fort de l'Autorité palestinienne“
, a expliqué Borrell.

Au moins 35 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans le ciblage par Israël d'un camp de déplacées Palestiniens et de plusieurs maisons dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, dimanche, selon des sources médicales et des officiels palestiniens.

L'attaque s'est produite près de la base logistique de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Tal al-Sultan, a indiqué le Bureau des médias de Gaza.


Israël a tué au moins 35 984 Palestiniens dans la bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023.

La campagne militaire israélienne a réduit une grande partie de l'enclave en ruines, causant une grave catastrophe humanitaire aux 2.3 millions d'habitants de l'enclave dont la plupart sont désormais sans abri et menacés par le spectre de la famine.


L'attaque intervient malgré une ordonnance de la Cour internationale de Justice sommant Israël de mettre fin à son offensive contre Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge pour fuir la guerre, avant l'offensive terrestre contre la ville qui a débuté le 6 mai dernier.


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