L’insécurité que connaît le Burkina Faso depuis 2015, a engendré en 2022, une baisse de 13,73% de la production d’or, le premier produit d’exportation du pays, a déclaré mardi, le ministre burkinabè en charge des Mines Simon-Pierre Boussim.
Boussim répondait à une question d’un député de l’Assemblée législative de transition relative à la conséquence de la situation sécuritaire fragile sur l’exploitation minière au Burkina Faso.
Il a soutenu que les attaques terroristes ont obligé à ce jour, cinq mines industrielles à fermer sur les dix-sept que comptait le Burkina Faso. Pour apporter une solution à cette situation et rassurer les investisseurs, le ministre burkinabè en charge des mines a expliqué que le gouvernement a engagé des réformes afin de renforcer de la sécurité sur les sites miniers.
D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est fortement améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de FCFA (13 322 231 de dollars) en 2008 à 322 milliards de FCFA (536 219 805 de dollars) en 2020, selon les données du ministère en charge des mines.
En outre, selon les données du ministère des Mines et des Carrières, le secteur des mines a créé 51 635 emplois directs. Début mars courant, le gouvernement burkinabè a cédé à la société turque "AFRO TURK" deux actifs miniers, pour l’exploitation industrielle du manganèse de Tambao et l’exploitation industrielle de la grande mine d’or d’Inata, deux mines situées dans le Sahel burkinabè.
L’exploitation de ces deux mines dont les cessions ont été effectuées par la procédure d’entente directe permettra de générer des milliers d’emplois directs et indirects ainsi que des recettes au profit du budget de l’Etat, selon le gouvernement burkinabè.