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Le tribunal de première instance d'Abidjan a condamné mercredi Kando Soumahoro, cadre du parti d'opposition dissous Générations et peuples solidaires (GPS), à deux ans de prison ferme pour maintien illégal de ce parti politique.
Le tribunal de première instance d'Abidjan a condamné mercredi Kando Soumahoro, un cadre du parti d'opposition dissous Générations et peuples solidaires (GPS), à 24 mois de prison ferme. Cette condamnation survient après qu'il a signé, début août, une déclaration conjointe de partis d'opposition réclamant une refonte du système électoral, en prévision de l'élection présidentielle de l'année prochaine. Le tribunal a jugé que cet acte constituait un "maintien illégal d'un parti politique".
Soumahoro, qui se décrit comme un
du GPS, avait déjà purgé une peine de prison en 2019 pour des accusations similaires.
Les avocats de Soumahoro ont tenté de démontrer que la dissolution du GPS était encore en suspens en raison d'un pourvoi en cassation, mais la cour a rappelé que la dissolution avait été confirmée par la cour d'appel d'Abidjan.
Un contexte de répression politique
La condamnation de Kando Soumahoro s'inscrit dans un contexte de répression politique en Côte d'Ivoire. Vendredi dernier, Mamadou Traoré, un autre cadre du GPS, a également été condamné à deux ans de prison pour des propos critiques à l'encontre du président Alassane Ouattara, publiés sur sa page Facebook.
Le tribunal l'a reconnu coupable de
"diffusion de nouvelles fausses"
et d'
"atteinte à l'ordre public".
Cette série de condamnations fait suite à l'accusation de complot portée en juin 2021 contre Guillaume Soro, ancien Premier ministre et fondateur du GPS, ainsi que 19 de ses partisans. Ils étaient accusés de
"tentative d'atteinte à l'autorité de l'Etat"
et d'autres crimes similaires.
La cour avait alors ordonné la dissolution du GPS, l'accusant de se livrer à "des actes subversifs".
Réactions et perspectives
À l'issue du procès, les avocats de Kando Soumahoro ont annoncé leur intention de faire appel. Ils ont toutefois annulé la conférence de presse prévue à la sortie du tribunal.
Par ailleurs, les forces de l'ordre ont dispersé, sans recours à la violence, les partisans de Soumahoro qui s'étaient rassemblés devant le tribunal.
Cette condamnation souligne les tensions politiques persistantes en Côte d'Ivoire, à l'approche des élections présidentielles de l'année prochaine.
Le maintien de la stabilité et la gestion des oppositions politiques seront des enjeux cruciaux pour le gouvernement ivoirien dans les mois à venir.
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