Conflit Israël-Gaza: Demandes d'excuses du chef d'état-major à Netanyahu

Crédit Photo : ISRAELI ARMY / AFP / Archive

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi.

Herzi Halevi, chef d'état-major de l'armée israélienne, a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de s'excuser pour ses récents propos critiquant l'armée pour ne pas avoir exercé suffisamment de pression sur le Hamas dans les négociations pour la libération des prisonniers israéliens à Gaza.

Selon la chaîne de télévision israélienne Channel 12, lors d'une conférence de presse samedi dernier, Netanyahu a déclaré:

"Pendant des mois, il n'y a pas eu de progrès parce que la pression militaire n'était pas assez forte. J'ai pensé que pour réussir l'accord sur les otages et vaincre le Hamas, nous devions intervenir à Rafah".

Israël a lancé le 6 mai une offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, prenant le contrôle du Corridor de Philadelphie, y compris le point de passage frontalier de Rafah entre Gaza et l'Égypte.

Les responsables militaires ont interprété les propos de Netanyahu comme une demande d'action à Rafah, mais les officiers supérieurs de l'armée n'ont pas réagi, ce qui a contraint Netanyahu à exercer des pressions.

Lors d'une réunion dimanche en présence des chefs des principales agences de sécurité israéliennes, le Shin Bet et le Mossad, Halevi a exigé des excuses de la part de Netanyahu, selon Channel 12. Halevi aurait déclaré au Premier ministre:

Ces déclarations sont graves. J'exige que vous présentiez des excuses.

Cependant, Netanyahu n'a pas présenté d'excuses, selon la chaîne. En réponse à une demande de commentaire, un porte-parole de l'armée a déclaré:

Nous ne commentons pas les discussions en huis clos.

Les responsables du bureau de Netanyahu ont déclaré qu'ils n'étaient

"pas au courant d'une telle déclaration lors de cette réunion de sécurité".

Des divergences entre Netanyahu et les chefs militaires ont émergé à plusieurs reprises depuis le début du conflit avec Gaza, notamment concernant les responsabilités liées aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023.