Des dizaines de personnes restent emprisonnées en Chine après avoir participé aux manifestations de novembre 2022 contre la politique "zéro Covid" du gouvernement, a dénoncé jeudi Human Rights Watch .
La localisation même de certains manifestants emprisonnés reste inconnue, a ajouté l'organisation de défense des droits de l'homme qui a son siège aux Etats-Unis.
Le Parti communiste au pouvoir a brusquement mis fin le mois suivant à la politique de "zéro Covid". Une vague de contaminations a alors déferlé sur le pays, provoquant une hausse du nombre d'hospitalisations et de décès.
Les gouvernements du monde entier et les institutions internationales doivent montrer leur soutien et appeler les autorités chinoises à les relâcher immédiatement.
Le gouvernement chinois et les médias d'Etat n'ont guère évoqué les manifestations, dont certaines se sont déroulées dans les principales villes comme Pékin et Shanghai, et n'ont pas fait mention des arrestations.
L'AFP a recueilli des témoignages de proches de manifestants confirmant plusieurs arrestations. A Canton par exemple, Yang Zijing, 25 ans, et six autres manifestants ont été libérés sous caution début janvier après 30 jours de détention provisoire, selon ces témoignages.
La localisation et le statut légal de plusieurs autres manifestants restent un mystère, selon HRW. Il s'agit en particulier de Cao Zhixin, 26 ans, travaillant pour une maison d'édition et arrêtée après avoir participé à une veillée pour les victimes d'un incendie meurtrier à Urumqi, capitale de la province du Xinjiang (Nord-Ouest). Cet incendie a catalysé la colère de nombre de Chinois pour qui les restrictions sanitaires ont entravé les secours.
Dans une vidéo pré-enregistrée diffusée sur les réseaux sociaux après son arrestation, Cao explique que plusieurs de ses amis ont également été arrêtés et restent injoignables.