Élections au Sri Lanka: la gestion de la crise financière au coeur du débat

15:5719/09/2024, الخميس
AFP
Une rue de Jaffna, une ville portuaire du nord du Sri Lanka.
Crédit Photo : Ishara S. KODIKARA / AFP
Une rue de Jaffna, une ville portuaire du nord du Sri Lanka.

Le Sri Lanka se prépare à élire son nouveau président ce samedi, un vote qui s'annonce crucial, alors que la gestion de la crise financière reste un point central du débat électoral.

Le président intérimaire, Ranil Wickremesinghe, en poste depuis la démission de Gotabaya Rajapaksa, sollicite un nouveau mandat en promettant de poursuivre les réformes économiques austères négociées avec le Fonds monétaire international (FMI).


Près de 17 millions de Sri Lankais sont appelés aux urnes, pour la première fois depuis les manifestations massives de 2022 qui ont provoqué la chute du précédent gouvernement.

Wickremesinghe, 75 ans, a insisté sur le fait que son administration a ramené une certaine stabilité, bien que la population continue de souffrir de l'inflation, de la hausse des impôts et de la réduction des dépenses publiques.


"Nous devons poursuivre les réformes pour mettre fin à la faillite,"
a déclaré Wickremesinghe lors de son dernier meeting, tout en rappelant que
l'économie montrait des signes de reprise avec une inflation sous les 5% après avoir atteint un pic de 70%. Cependant, plus d'un quart des 22 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.

Face à lui, Anura Kumara Dissanayaka, leader du Front de libération du peuple (JVP), et Sajith Premadasa, chef de l'opposition, pourraient capitaliser sur la colère des électeurs. Premadasa, candidat de centre-droit, promet d'arracher des concessions au FMI, tandis que Dissanayaka appelle à un changement radical pour combattre la corruption et l'injustice économique.


Le FMI, cependant, semble peu enclin à relâcher ses exigences, rappelant que des progrès ont été faits, mais que le chemin vers une reprise complète reste encore long.


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