Crédit photo: ALAIN JOCARD / AFP
La France va déployer 7 000 soldats affectés à l’opération "Sentinelle" sur l’ensemble de son territoire, d’ici lundi, selon une information relayée samedi matin par la presse nationale citant l’Elysée.
Ce déploiement d’envergure fait suite au passage du niveau d’alerte Vigipirate en
(niveau le plus élevé) et se poursuivra
La Première Ministre Élisabeth Borne avait annoncé le rehaussement du niveau d’alerte, dès vendredi soir, au terme d’une réunion de crise convoquée par la présidence française après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur de lettres à Arras (Nord).
"Dans le contexte actuel et suite à l’attentat terroriste à Arras, j’ai décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau le plus élevé urgence attentat"
avait fait savoir la cheffe du gouvernement, dans une publication sur le réseau social X.
À noter qu’il existe en France, trois niveaux d’alerte Vigipirate (alerte classique, sécurité renforcée avec risque attentat, et urgence attentat) qui permettent
"d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise"
, comme l’explique Matignon sur son site internet.
L’opération Sentinelle a pour sa part été mise en place pour protéger les sites sensibles, au lendemain des attentats survenus en janvier 2015 en région parisienne et qui ont notamment visé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo.
Pour rappel, il était aux alentours de 11 heures ce vendredi matin, lorsque Mohammed Mogouchkov, un jeune ressortissant russe d’origine tchétchène, s’est introduit dans l’enceinte du lycée Gambetta à Arras où il a été scolarisé plus jeune.
Armé d’un couteau, il a attaqué plusieurs personnes du personnel éducatif aux abords de l’établissement, provoquant la mort d’un professeur de lettres touché à la gorge.
Fiché S, l’assaillant âgé de 20 ans, était surveillé par les services de renseignement et soupçonné de radicalisation.
Le PNAT (parquet national antiterroriste) s’est saisi de l’enquête pour des faits qualifiés d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, de tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et d’association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes.
Les investigations ont été confiées à la sous direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire (SDAT), appuyée par la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) et en lien avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
#France
#opération
#urgence attentat