France: Des membres du PKK condamnés à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison

18:4315/04/2023, Cumartesi
MAJ: 17/04/2023, Pazartesi
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Crédit Photo: NICOLAS TUCAT / AFP
Crédit Photo: NICOLAS TUCAT / AFP

Onze membres de l'organisation terroriste PKK ont été condamnés, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Paris, à des peines allant de trois ans d'emprisonnement avec sursis à cinq ans, dont un avec sursis, notamment pour extorsion et financement du terrorisme.

Quatre des prévenus comparaissaient en tant que détenus, cinq d'entre eux étaient en liberté durant le procès, et deux ne s’étaient pas présentés à l’audience. Deux des onze condamnés resteront en prison et deux autres seront prochainement convoqués pour aller y purger leur peine, selon la presse française.


Le journal "20 Minutes" a rapporté, la semaine dernière, que l’enquête judiciaire avait débuté en 2020, suite à deux signalements pour
"disparitions inquiétantes de deux femmes kurdes âgées de 18 et 19 ans, à quelques mois d’écart, dans le sud-est de la France".

La Justice s'est notamment penchée sur le fonctionnement de l'organisation terroriste, en France, où des
"cellules clandestines"
très hiérarchisées s’emploient à
"mobiliser"
la communauté kurde pour financer le terrorisme, notamment en Türkiye.

L'enquête a porté sur la piste d’un
"recrutement"
de l'organisation terroriste pour rejoindre des
"camps de formation",
et a permis de découvrir un réseau actif dans le sud-est de la France, qui se présente comme une
"association kurde"
de Marseille, et ayant notamment exercé du
"racket"
ainsi qu'un
"véritable harcèlement"
auprès des membres de la diaspora pour collecter une
"contribution"
à l'organisation terroriste.

Le tribunal correctionnel de Paris a effectivement jugé, ce vendredi, que
"des montants conséquents" ont été obtenus par des "pressions" et des "menaces de mise au ban de la communauté".

Le Monde rapporte que, ce vendredi, les avocats de la défense ont tenté de contester la qualification
"terroriste"
du PKK, alors même que la France, l'Union européenne et les États-Unis, reconnaissent le caractère terroriste de l'organisation, à l'instar de la Türkiye.

Les avocats ont notamment dénoncé la
"parfaite ambiguïté"
de l’État français dans ses rapports avec le PKK/YPG, selon le quotidien français, notant que le PKK/YPG est qualifié d'
"allié"
pour qu'il combatte Daech en Syrie, mais de
"terroriste"
quand il attaque la Türkiye.

Le
"caractère terroriste"
du PKK est avéré, a répondu, dans sa décision, la présidente du tribunal, Murielle Desheraud, selon le quotidien.

Au cours de sa campagne terroriste de plusieurs décennies contre la Türkiye, le PKK a causé la mort de plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc. Il a également mené un grand nombre d'actions violentes dans l'Hexagone, ainsi que des centaines d'attentats terroristes et meurtriers en Syrie et en Irak.


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