France: l'ancien ministre Jacques Toubon dénonce "la préférence nationale" instaurée dans la loi immigration

17:0621/01/2024, dimanche
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L'ancien Défenseur des droits Jacques Toubon arrivant à la conférence nationale sur l'aide aux personnes handicapées au Palais de l'Elysée à Paris, le 11 février 2020.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
L'ancien Défenseur des droits Jacques Toubon arrivant à la conférence nationale sur l'aide aux personnes handicapées au Palais de l'Elysée à Paris, le 11 février 2020.

L'ancien ministre de la Justice de Jacques Chirac, Jacques Toubon, a dénoncé, dimanche à l'antenne de France Info, "la préférence nationale" instaurée dans la loi immigration.

L'ancien ministre de la Justice de Jacques Chirac, Jacques Toubon, a dénoncé, dimanche à l'antenne de France Info,
"la préférence nationale"
instaurée dans la loi immigration.

"On a introduit ce que j'appelle et que je dénonce : la préférence nationale"
, a pointé l'ancien Défenseur des droits qui juge ce concept
"contraire aux principes constitutionnels".

Il rappelle, par ailleurs, avoir :


Toujours défendu cette position qui est que l'histoire de France a été en grande partie faite, depuis deux siècles, par les personnes venues de l'étranger.

Et de poursuivre:
"On ne peut pas distinguer 'eux et nous' quand on parle de la France et des Français".

Jacques Toubon juge
"intéressant"
de
"de savoir si le Conseil constitutionnel"
qui rendra sa décision sur le texte, le 25 janvier courant
"retient cette idée de non préférence nationale comme un principe fondamental ou s'il admet qu'on peut faire des accommodements au nom de la sauvegarde de l'intérêt public, de l'intérêt général".

Il rappelle enfin que
"ce n'est pas l'opinion qui doit faire le droit fondamental"
et juge que
"le bien commun se résume à ce qu'il est médiatiquement acceptable, (…) on basculera très vite de l'État de droit à un régime populiste".

Cette prise de parole publique intervient alors que 201 personnalités, dont Jacques Toubon ou encore la secrétaire générale de la CGT (Confédération générale du travail), Sophie Binet, ont appelé à manifester ce dimanche contre cette loi controversée.


Pour rappel, la loi asile et immigration a été largement adoptée au Palais Bourbon le 17 décembre avec 349 voix favorables et 186 voix contre.


Plus tôt, le texte de loi adopté en commission mixte paritaire (CMP) avait également été plébiscité par le Sénat avec 214 voix pour et 114 voix contre.


Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision le 25 janvier courant et énoncer les éventuelles dispositions qu'il juge contraires à la Constitution.

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