France: le député LFI Thomas Portes pointe "un racisme systémique dans la police"

12:0019/03/2024, Salı
AA
Rejetant l'idée d'une "peine de mort" pour sanctionner les "refus d'obtempérer", Thomas Portes rappelle que la mobilisation des agriculteurs, y compris quand la préfecture d'Agen a été attaquée, n'a pas provoqué la même violence dans les interventions policières.
Crédit Photo : @FarmWatcherUK / X
Rejetant l'idée d'une "peine de mort" pour sanctionner les "refus d'obtempérer", Thomas Portes rappelle que la mobilisation des agriculteurs, y compris quand la préfecture d'Agen a été attaquée, n'a pas provoqué la même violence dans les interventions policières.

Le député LFI (La France Insoumise), Thomas Portes, a dénoncé lundi "un racisme systémique dans la police" après la mort du jeune Wanyss, 18 ans, tué après avoir été percuté par un véhicule de police mercredi à Aubervilliers ( Île-de-France).

À l'antenne d'une chaîne de télévision française, Portes a martelé:


La Défenseure des droits a publié un rapport. Elle dit que quand vous êtes noir ou arabe, vous avez 20 fois plus de probabilité d'être contrôlés que si vous êtes blancs. C'est un fait établi par la Défenseure des droits.

Pour appuyer ses propos, l'élu de Seine-Saint-Denis a notamment fait référence à l'affaire "Michel Zecler", du nom du producteur de musique
"passé à tabac par des policiers avant que les images de vidéosurveillance ne viennent l'innocenter".

Concernant le décès de Wanyss, Thomas Portes souligne qu'il s'agit
"encore d'un jeune des quartiers populaires, encore un jeune racisé"
qui vient rejoindre la liste
"de longs décès suite à des refus d'obtempérer".

"Quand on regarde les profils des personnes qui sont décédées notamment depuis le 1er janvier 2022, il y a eu 15 décès"
de jeunes racisés, a-t-il étayé.

Et de poursuivre:
"Après le meurtre de Nahel par un policier, on s'était déjà retrouvés sur des plateaux de télé pour demander quelle réponse politique pour que ça ne recommence plus".

Quelques mois après on a encore des décès sur des refus d'obtempérer et il n'y a pas eu de réponse politique. Si vous n'avez pas de réponse politique, la colère va continuer de s'exprimer.

Rejetant l'idée d'une
"peine de mort"
pour sanctionner les
"refus d'obtempérer",
Thomas Portes rappelle que la mobilisation des agriculteurs, y compris quand la préfecture d'Agen a été attaquée, n'a pas provoqué la même violence dans les interventions policières. Et de plaider:

On veut abroger la loi de 2017 sur les refus d'obtempérer.

Ce débat intervenait alors que le commissariat de La Courneuve a été ciblé dimanche soir par des violences urbaines en réaction à la mort de Wanyss.


Pour rappel, après le drame, deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour refus d'obtempérer aggravé confiée au service du traitement judiciaire des accidents et l'autre pour homicide involontaire et blessures involontaires, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).


Les événements de ce dimanche ne sont pas sans rappeler les récentes révoltes qui ont éclaté au début de l'été dans toute la France en réaction à la mort du jeune Nahel, tué lui aussi en marge d'un refus d'obtempérer.


La diffusion d'une vidéo amateur montrant le fonctionnaire de police tirer à bout portant sur la victime, avait mis le feu aux poudres et provoqué des émeutes dans les quartiers populaires.


À lire également:



#France
#Racisme
#Thomas Portes
#Mort de Wanyss
#Police
#LFI
#Gouvernement
#Violences policières