Le fondateur du parti de gauche français La France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, donnant une conférence de presse en marge d'une réunion avec le groupe de la Gauche au Parlement européen à Bruxelles, le 10 juillet 2024.
Le Nouveau Front populaire (NFP) sera majoritaire au sein du bureau de l'Assemblée nationale, la plus haute instance exécutive du palais Bourbon, l'alliance de gauche occupant désormais douze postes sur vingt-deux, au terme de l'élection des secrétaires, rapporte Le Monde.
Le NFP a raflé deux vice-présidences sur six, une questure sur trois et neuf postes de secrétaire sur douze dans cette instance présidée par Yaël Braun-Pivet (Ensemble pour la République), chargée notamment de décider des sanctions contre les députés.
Le député Benjamin Lucas (Ecologiste et social) a déclaré que l'Assemblée nationale pourra
"tourner la page d'une dérive autoritaire'',
en allusion aux nombreuses sanctions infligées aux députés de gauche lors de la précédente législature.
Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise, estime que ce résultat est la
"démonstration que le Nouveau Front populaire est le pôle le plus grand de l'Assemblée'',
saluant la formation d
'''un cordon républicain, qui empêche le Rassemblement national et l'extrême droite d'arriver à une sorte de légitimé dans l'institution.''
Le Rassemblement national (extrême droite), lui, est sorti bredouille des scrutins, il disparaît du bureau de l'Assemblée nationale.
Par ailleurs, le leader
"insoumis''
Jean-Luc Mélenchon continue de revendiquer Matignon pour l'alliance de gauche dont fait partie LFI, déclarant sur X :
"Avec le résultat des votes de l'Assemblée hier, le président Macron a la réponse à sa question sur le terrain qu'il avait choisi. Le Nouveau Front Populaire a la majorité. Maintenant il faut nommer un premier ministre NFP sans tarder. Assez de déni du vote des Français.''
Avec 193 députés, mais loin de la majorité absolue, le NFP veut Matignon. Mais les formations qui composent l'alliance de gauche – La France insoumise (LFI), le Parti socialiste (PS), Les Ecologistes, le Parti communiste français (PCF) se sont montrés jusqu'ici incapables de s'entendre sur un nom pour la fonction de premier ministre.
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