Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur de France. Crédit photo: Ludovic MARIN / AFP
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dénoncé, dans une interview au JDD (Journal du dimanche), ce qu’il qualifie de "terrorisme intellectuel de l’extrême-gauche", après les événements de Sainte-Soline et les protestations contre la réforme des retraites.
"Je refuse de céder au terrorisme intellectuel de l'extrême gauche qui consiste à renverser les valeurs: les casseurs deviendraient les agressés et les policiers les agresseurs"
a-t-il déclaré, affirmant que
"depuis le 16 mars, 1093 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été blessés".
Selon lui, le pays a connu
"2579 incendies volontaires et 316 atteintes à des bâtiments publics"
depuis le déclenchement de l’article 49.3 pour faire adopter la controversée réforme.
Le locataire de Beauvau estime par ailleurs que certains responsables politiques ont
"manqué de fermeté face à l'extrême gauche, par complaisance intellectuelle ou par lâcheté"
et assure que
(zone à défendre)
ne s'installera dans (le) pays. Ni à Sainte-Soline ni ailleurs".
"Quand la violence, les casseurs et l'ultra-gauche s'en mêlent, alors il est du devoir des forces de l'ordre de dire stop"
, a-t-il considéré, expliquant que:
Sainte-Soline comme dans certaines manifestations sauvages, ce n'était pas du maintien de l'ordre: c'était de la guérilla.
Interviewé par Europe 1 et CNews à la mi-journée ce dimanche, Gérald Darmanin est à nouveau revenu sur les violences qui secouent le pays depuis plus de deux semaines.
"L'agresseur ne peut pas être vu comme l'agressé. Quand on attaque au cocktail Molotov des gendarmes, quand on leur envoie des pavés, on ne peut pas dire que le gendarme est l'agresseur et que le casseur est un gentil manifestant"
, a-t-il lancé.
Il accuse
de tenter
"d'avoir par le désordre ce qu'elle n'a pas eu dans les urnes"
et fustige
"une complicité évidente entre des gens qui sont rentrés à l'Assemblée nationale et des mouvements d'extrême gauche qui terrorisent".
Le ministre de l’Intérieur s’exprimait alors que les forces de l’ordre sont mises en cause pour de nombreux faits de violences policières, dans le cadre de leurs interventions à Sainte-Soline comme en manifestation.
La doctrine de maintien de l’ordre est également au cœur de vives polémiques après des accusations d’arrestations injustifiées de manifestants, de gardes à vue arbitraires, et même d’agressions physiques ou racistes.
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