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France: Suspension de l’interdiction du burkini sur les plages de Mandelieu-la-Napoule

12:3318/07/2023, mardi
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Crédit photo: GENT SHKULLAKU / AFP
Crédit photo: GENT SHKULLAKU / AFP

Le Conseil d’État, saisi par la LDH (ligue des droits de l’homme), a suspendu, lundi, l’arrêté municipal interdisant le port du burkini sur les plages de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes).

La plus haute juridiction administrative du pays a, en effet, considéré qu’une telle mesure
"porte atteinte de manière grave et illégale à la liberté d’aller et venir, à la liberté de conscience et à la liberté personnelle"
.

Il est également rappelé, dans un communiqué de presse publié en ligne, que toute interdiction de ce type
"dans l’espace public doit être justifiée par un risque actuel et avéré pour l’ordre public"
qui n’a pas été
"démontré"
par la mairie de la commune azuréenne.

"Le Conseil d’État constate que, pour justifier d’un risque de trouble à l’ordre public durant l’été 2023, la commune ne mentionne aucun incident récent. Elle rappelle uniquement des faits s’étant déroulés il y a respectivement 11 et 7 ans et le contexte général de menace terroriste après les attentats de Nice en 2016 et 2020"
, est-il précisé.

L’arrêté pris par la municipalité de Mandelieu-la-Napoule le 7 juin 2023 et actant la dite interdiction du 15 juin au 31 août 2023.

À noter que cette interdiction était prise par la mairie pour la 12ème année consécutive.


À l’été 2022, Anadolu avait recueilli plusieurs témoignages de femmes en burkini, venues prendre le soleil et profiter des plages alors que le département était en vigilance orange canicule, et qui assuraient avoir été enjointes de quitter les lieux sans quoi elles seraient verbalisées.


"Deux policiers se sont approchés et m’ont expliqué que je ne pouvais pas rester sur la plage en raison d’une décision municipale"
, témoignait Kahyna, 24 ans, précisant que les agents
"ont malgré tout été très courtois et polis"
.

La jeune femme affirmait qu’ils ne lui ont néanmoins
"pas laissé le choix"
et qu’elle a dû
"quitter la plage du Robinson pour ne pas être verbalisée"
.

Contactées par l’Agence Anadolu, deux autres femmes, racontaient avoir subi le même sort mais ne souhaitaient pas témoigner par crainte de l’exposition et de la polémique.


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