Crédit photo: AGENCE FRANCE PRESSE
Cinq anciens militaires serbes de Bosnie, soupçonnés de participation au massacre de Srebrenica en 1995, ont été arrêtés dans le cadre d'une opération policière conduite dans plusieurs localités de l'est du pays, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
Ces hommes,
"des ex-commandants et membres"
des forces serbes de Bosnie, sont soupçonnés d'avoir
"participé à l'arrestation et au meurtre d'environ 70 victimes, hommes et adolescents bosniaques, ainsi qu'une femme"
, entre le 15 et le 23 juillet 1995, a indiqué dans un communiqué le parquet bosnien chargé des crimes de guerre.
Les victimes avaient été capturées dans la région de Vlasenica et de Šekovići (est) alors qu'elle tentaient de fuir l'enclave de Srebrenica, à l'époque une
par les Nations unies, prise par les forces serbes de Bosnie le 11 juillet 1995, selon la même source.
Les suspects sont également accusés d'avoir
"organisé des engins de chantier et mené des activités pour dissimuler les corps de personnes tuées".
Quelque 8.000 hommes et adolescents bosniaques (musulmans) ont été tués en l'espace de quelques jours de juillet 1995 dans la région de Srebrenica, en Bosnie orientale, par les forces du général serbe de Bosnie Ratko Mladić, un massacre qualifié de génocide par la justice internationale.
La plupart des victimes de ce massacre avaient été détenues, puis fusillées par centaines et enterrées dans des dizaines de fosses communes.
Les restes de près de 7.000 victimes de ce massacre ont été à ce jour retrouvés, identifiés et à nouveau inhumés, la plupart dans le cimetière d'un centre mémorial à Potočari, près de Srebrenica.
Ratko Mladić a été arrêté en 2011 et définitivement condamné à perpétuité dix ans plus tard par la justice internationale, pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre pendant le conflit en Bosnie (1992-1995), qui a fait au total près de 100.000 victimes.
Plus de cinquante personnes ont été condamnées par la justice internationale et locale, en Bosnie et en Serbie, pour le génocide de Srebrenica, selon un rapport du Centre mémorial.
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