Grossi: Nous voulons mener un dialogue sérieux avec l'Iran sur le dossier nucléaire

15:484/03/2023, samedi
MAJ: 4/03/2023, samedi
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Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami lors de la conférence de presse. Crédit Photo: AFP
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami lors de la conférence de presse. Crédit Photo: AFP

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré samedi qu'il est nécessaire de mener un dialogue sérieux et systématique avec l'Iran sur le dossier nucléaire. C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue par Grossi avec Mohammad Eslami, directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, au deuxième jour de sa visite dans la capitale, Téhéran.

Il a, dans ce contexte, souligné l'importance de poursuivre le travail conjoint avec Téhéran, notamment en discutant des questions qui doivent être rendues transparentes et de l'accord de garanties pour le programme nucléaire iranien, selon l'agence officielle "IRNA".


Il a, aussi, noté que
"des entretiens ont eu lieu avec le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique au sujet de la coopération technique et scientifique entre l'AIEA et l'Iran".

Commentant les dernières menaces israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, Grossi a déclaré :
''Proférer des menaces contre les installations nucléaires est devenu un problème populaire dont l'origine de ce conflit est la guerre en Ukraine''
. Rappelant que l'Agence internationale de l'énergie atomique a dénoncé de telles menaces lors de ses conférences générales.

Selon lui,
"toute action militaire contre des installations nucléaires est considérée comme illégale et sort du cadre de notre travail".

Le 28 février, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé que son pays et Israël partagent leur inquiétude face à
"l'escalade nucléaire continue"
de l'Iran.

De son côté, le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a appelé l'Allemagne à augmenter encore la pression diplomatique et économique sur l'Iran.


''Le régime iranien n'est plus seulement un problème régional, mais plutôt un ennui pour l'Europe et le monde''
, note-t-il, soulignant que Téhéran fournit à la Russie des armes qui sont utilisées contre l'Ukraine.
"La communauté internationale ne pourra jamais accepter ''un Iran nucléaire''. L'Iran doit être contraint à revenir à une pleine conformité avec le droit international et l'Agence internationale de l'énergie atomique",
a expliqué Grossi.

Raphael Grossi a conclu que
"le travail se poursuit pour résoudre les problèmes liés au dossier nucléaire de l'Iran".

Des diplomates d'Iran, des États-Unis et de cinq autres pays négocient depuis des mois, dans la capitale autrichienne, Vienne, un accord visant à réimposer des restrictions sur le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions économiques que l'ancien président américain Donald

Trump a imposées après que Washington s'est retiré de l'accord en mai 2018.


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