Guerre Israël-Palestine: Blinken demande à Netanyahu d'épargner les civils à Gaza

La rédaction
18:489/01/2024, mardi
MAJ: 9/01/2024, mardi
AFP
Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) et le Président israélien Isaac Herzog à Tel Aviv en Israël, le 09 janvier 2024.
Crédit Photo : EVELYN HOCKSTEIN / AFP
Le Secrétaire d'État américain Antony Blinken (G) et le Président israélien Isaac Herzog à Tel Aviv en Israël, le 09 janvier 2024.

Plus de trois mois après le début de la guerre que mène Israel à Gaza, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a appelé mardi à Tel-Aviv le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à épargner les civils palestiniens pris au piège dans le petit territoire assiégé.

Au cours de sa quatrième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre, M. Blinken a réaffirmé auprès de M. Netanyahu
"le soutien (américain) au droit d'Israël à prévenir une répétition des attaques du 7 octobre et insisté sur l'importance d'éviter plus d'atteintes aux civils et de protéger l'infrastructure civile à Gaza",
selon un communiqué du département d'État.

L'armée israélienne a poursuivi mardi ses bombardements dans la bande de Gaza, alors que M. Blinken effectue une nouvelle visite en Israël pour essayer d'éviter que le conflit ne s'étende à la région.

Un correspondant de l'AFP a fait état de bombardements intenses dans la nuit à Khan Younès et Rafah, les grandes villes du sud du territoire palestinien assiégé, où des milliers de personnes ont trouvé refuge depuis le début de la guerre le 7 octobre.


Dans un discours prononcé mardi à Doha, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a appelé les pays musulmans à
"soutenir"
le mouvement dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza en lui fournissant
"des armes".

Les craintes d'une escalade régionale du conflit entre Israël et ses autres ennemis, une alliance informelle de groupes armés soutenus par l'Iran au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, n'ont cessé de croître.


Les frappes israéliennes et les échanges de tirs avec le Hezbollah sont quasi quotidiens. Lundi, le Hezbollah a annoncé la mort de Wissam Hassan Tawil, un de ses
"commandants"
, dans une frappe israélienne.

En représailles, le Hezbollah a annoncé mardi avoir visé, à l'aide de plusieurs drones suicides, un centre de commandement de l'armée israélienne dans le nord du pays. Cette dernière a confirmé qu'"
un appareil aérien ennemi était tombé sur sa base", "sans faire de blessé ni de dégât".

"Moment très difficile"


Deux autres figures centrales du Hamas ont été tuées dans des frappes ces derniers jours: l'un, Hassan Akasha, en Syrie lundi, et l'autre, Saleh Al-Arouri, tué début janvier au Liban.

Mardi matin, un petit groupe de manifestants demandant la libération des otages enlevés lors de l'attaque du 7 octobre s'est rassemblé devant l'hôtel Kempinski de Tel-Aviv, où M. Blinken rencontrait le président israélien, Isaac Herzog, a constaté l'AFP.
"Ramenez-les maintenant"
, ont-ils notamment scandé.

Lundi, le Président américain, Joe Biden, a affirmé lundi qu'il travaillai
t "discrètement avec le gouvernement israélien pour l'amener à réduire"
la présence de ses troupes à Gaza.

"Politique déclarée" de famine


Au Caire, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déploré, lors d'une visite de son homologue allemande,
"qu'aucun effort réel pour empêcher le déplacement des Palestiniens"
n'avait été fait par les Israéliens.

Les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire en cours dans ce territoire où 85% de la population a été déplacée et où l'aide humanitaire arrive au compte-gouttes.

Le Conseil des relations américano-islamiques, plus grande organisation de défense des droits civiques musulmans aux États-Unis, s'est joint lundi à l'organisation israélienne de défense des droits humains B'Tselem pour condamner une
"politique déclarée"
de famine à Gaza menée par Israël.

Le conflit a également fait monter la violence à un niveau inédit depuis près de vingt ans en Palestine occupée.

Et depuis le début de la guerre, les hostilités transfrontalières ont fait plus de 180 morts au Liban, incluant plus de 135 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, neuf soldats et cinq civils ont été tués, selon les autorités.


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