Gaza, le 16 novembre 2023. Crédit photo: AA
Human Rights Watch (HRW) a annoncé mercredi que "les interruptions intentionnelles et générales ou les restrictions d’accès à Internet violent de multiples droits et peuvent être mortelles en période de crise".
"La décision du gouvernement israélien d’interdire la livraison de carburant à Gaza déclenchera de manière imminente une panne totale des communications si elle n’est pas résolue de toute urgence, mettant ainsi encore plus en danger la vie de la population de Gaza"
, a déclaré l’ONG de défense des droits humains par voie de communiqué.
À ce propos, Deborah Brown, chercheuse principale en technologie au sein de HRW, a souligné que
"Des coupures de communication prolongées et complètes, comme celles qui se passent à Gaza, peuvent servir de couverture à des atrocités et engendrer l'impunité tout en sapant davantage les efforts humanitaires et en mettant des vies en danger".
L’ONG des droits humains a conclu son communiqué en déclarant que
"Le gouvernement israélien devrait autoriser l’arrivée du carburant à Gaza pour éviter de plonger davantage sa population dans l’isolement et mettre fin à sa punition collective infligée à la population civile de Gaza".
Plus tôt dans la journée, les compagnies de télécommunications opérant sur le marché palestinien ont annoncé l'interruption des communications et des services Internet dans la bande de Gaza, faute de carburant nécessaire à la production d'électricité pour les principales structures.
Les annonces faites par le Groupe palestinien de télécommunications (PalTel-Jawwal) et la compagnie Ooredoo Palestine, interviennent au lendemain de l’épuisement du carburant dans la bande de Gaza et le recours aux batteries de secours pour le stockage d'énergie (UBS).
Depuis le déclenchement de l’opération militaire meurtrière dans la bande de Gaza, le 7 octobre dernier, Israël a suspendu l’approvisionnement en eau, en nourriture, en médicaments, en électricité et en carburant aux 2,3 millions de Palestiniens habitant la bande de Gaza. La population de l’enclave palestinienne souffre déjà de conditions extrêmement détériorées, résultant du siège imposé par Israël depuis 17 ans.
Pour le 41e jour consécutif, l'armée israélienne mène une opération militaire meurtrière contre Gaza, tuant 11 500 Palestiniens, dont 4 710 enfants et 3 160 femmes, ainsi que 29 800 blessés, dont la majorité, 70 %, sont des femmes et des enfants, selon le dernier bilan annoncé mercredi soir par des sources officielles palestiniennes.
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