Indonésie: sécurité et diplomatie au menu du deuxième débat de la campagne présidentielle

19:037/01/2024, Pazar
MAJ: 7/01/2024, Pazar
AFP
Le candidat à la présidence et ministre indonésien de la défense, Prabowo Subianto,  lors du troisième débat présidentiel pour les élections de 2024, à Jakarta, le 7 janvier 2024.
Crédit Photo : ADEK BERRY / AFP
Le candidat à la présidence et ministre indonésien de la défense, Prabowo Subianto, lors du troisième débat présidentiel pour les élections de 2024, à Jakarta, le 7 janvier 2024.

Les trois candidats à l'élection présidentielle indonésienne ont débattu dimanche de sécurité, de géopolitique et de diplomatie lors de leur deuxième débat télévisé à un peu plus d'un mois du premier tour de scrutin.

"Avec de bonnes relations avec toutes les puissances, nous pouvons garantir nos intérêts nationaux"
, conformément à la stratégie historique de l'Indonésie qui s'inscrit dans le mouvement des non-alignés, a déclaré Prabowo Subianto, l'actuel ministre de la Défense et favori dans la course à la succession de Joko Widodo. Ce dernier, après deux mandats de cinq ans, ne peut se représenter.

"Un millier d'amis, c'est trop peu, un adversaire, c'est un de trop. Nous poursuivrons une politique de bon voisinage"
, a poursuivi l'ancien général âgé de 72 ans, qui a creusé l'écart dans les sondages après avoir choisi pour co-listier le jeune Gibran Rakabuming Raka, 35 ans, fils du président sortant.

Près de 205 millions d'électeurs sont appelés aux urnes le 14 février 2024 pour désigner le successeur de l'actuel président surnommé "Jokowi", élu pour la première fois en 2014.

Face à lui, Prabowo Subianto trouvera l'ancien gouverneur de la province de Java central Ganjar Pranowo et l'ancien gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan. Si aucun des trois candidats n'obtient la majorité au premier tour, un second tour entre les deux candidats arrivés en tête sera organisé en juin. 


Subianto Prabowo a souligné l'importance de renforcer la puissance militaire pour défendre l'indépendance, tout en exprimant son inquiétude face à des situations similaires aux circonstances difficiles auxquelles Gaza est confrontée depuis le conflit avec Israël.


L'Indonésie est un fervent partisan de l'indépendance palestinienne et appelle à une résolution du conflit basée sur la solution à deux Etats fondée sur une résolution des Nations unies.

Concernant la question des zones disputées en Mer de Chine méridionale, Ganjar Pranowo a présenté une proposition d'accord temporaire jugé nécessaire à la lumière de la modernisation des équipements en cours par la Chine, qui devrait être finalisée, selon lui, d'ici 2027.


"Les efforts en vue d'une solution durent depuis plus de 20 ans, et il n'y a eu aucun progrès"
, a-t-il regretté, insistant également sur la nécessité de renforcer les patrouilles de la marine indonésienne.

Anies Baswedan a soulevé lui la question de la menace non conventionnelle liée à l'augmentation des incidents de piratage informatique dans le pays, s'engageant à établir une structure de cyberdéfense.


"La clé ne réside pas uniquement dans la technologie elle-même. L'essentiel réside dans la participation globale de chacun"
, a-t-il déclaré.

Il a également assuré qu'il ferait de l'Indonésie un leader décisif sur la scène mondiale, et non "un simple spectateur", grâce à son "softpower" en matière de culture et d'art.


Alors que Subianto Prabowo est largement en tête des intentions de vote dans les derniers sondages, Ganjar Pranowo, un temps favori, est désormais talonné pour la 2e place par Anies. 

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