Indonésie/élection: le favori cible de ses deux challengers lors de l'ultime débat

19:494/02/2024, dimanche
AFP
Le candidat à la présidence et ministre indonésien de la défense, Prabowo Subianto, s'exprimant sur la scène lors du dernier débat de l'élection présidentielle au Jakarta Convention Center (JCC) à Jakarta, le 4 février 2024.
Crédit Photo : Yasuyoshi CHIBA / AFP
Le candidat à la présidence et ministre indonésien de la défense, Prabowo Subianto, s'exprimant sur la scène lors du dernier débat de l'élection présidentielle au Jakarta Convention Center (JCC) à Jakarta, le 4 février 2024.

Largement en tête dans les sondages, l'actuel ministre de la Défense Prabowo Subianto a été la cible des critiques de ses deux adversaires, dimanche lors de l'ultime débat télévisé à dix jours du 1er tour de l'élection présidentielle en Indonésie.

L'ancien général qui se présente pour la troisième fois à l'élection suprême prévue le 14 février et devance ses rivaux d'une vingtaine de points dans les sondages, a vu sa cote de popularité grimper depuis qu'il a choisi pour colistier Gibran Rakabuming Raka, fils aîné du président sortant Joko Widodo. 


Dimanche, Prabowo a essuyé les critiques de l'ancien gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan et de l'ex-gouverneur de Java central, Ganjar Pranowo, qui sont au coude à coude pour la deuxième place. Si aucun des candidats n'obtient plus de 50% des suffrages le 14 février, un second tour sera organisé fin juin entre les deux candidats arrivés en tête.


Ganjar Pranowo a accusé Prabowo d'avoir suggéré récemment que ceux qui souhaitaient un accès Internet gratuit plutôt que des repas gratuits, une promesse clé du ministre de la Défense, n'étaient pas intelligents.


"Quel est le plus important, l'Internet gratuit ou de la nourriture gratuite pour ceux qui luttent, pour les pauvres ?",
a rétorqué l'ex-général.

Anies Baswedan l'a interpellé sur la question du niveau
"extrêmement élevé"
de violence contre les femmes sous le gouvernement actuel.
"La violence contre les femmes ne doit pas être sous-estimée, depuis les insultes jusqu'à la violence physique",
a-t-il déclaré, réclamant
"de la fermeté".

Ce dernier a également accusé le gouvernement d'augmenter l'aide sociale de façon opportuniste à la veille du scrutin pour rallier les électeurs à faibles revenus.


Près de 205 millions d'électeurs sont appelés aux urnes le 14 février pour désigner le successeur de l'actuel président Joko Widodo, élu pour la première fois en 2014 et qui ne peut se représenter après deux mandats.

Celui-ci est accusé de soutenir ouvertement Prabowo Subianto, allié à son fils et d'user de son influence pour construire une dynastie politique dans l'archipel.


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