Jérusalem: le Maroc, signataire des accords d'Abraham, condamne "vivement" Israël

12:376/04/2023, jeudi
AFP
La police israélienne bloque l'entrée de la mosquée Al-Aqsa aux fidèles, à Jérusalem en Palestine. Crédit photo: AA
La police israélienne bloque l'entrée de la mosquée Al-Aqsa aux fidèles, à Jérusalem en Palestine. Crédit photo: AA

Le Maroc a condamné "vivement" mercredi l'intervention de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, et dénoncé "l'agression et la terreur des fidèles en plein mois sacré du ramadan".

Le royaume chérifien a souligné
"la nécessité de respecter le statut juridique, religieux et historique d'Al Qods (Jérusalem) et des Lieux Saints et d'éviter toutes les pratiques et violations qui sont à même d'anéantir toutes les chances de paix dans la région",
selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

La police israélienne a annoncé mercredi avoir
"arrêté plus de 350 personnes"
lors de violents affrontements dans la nuit après l'intervention des forces de l'ordre à l'intérieur d'un des lieux de culte musulmans les plus importants au monde pour en déloger des fidèles.

Rabat
"réitère son rejet de ce genre de pratiques qui ne font que compliquer et exacerber la situation dans les territoires palestiniens occupés et sapent les efforts visant à apaiser les tensions et rétablir la confiance"
, conclut le communiqué marocain.

Allié d'Israël, le Maroc s'efforce de rappeler régulièrement son engagement en faveur de la cause palestinienne sous la direction du roi Mohammed VI, qui préside le comité Al-Qods, chargé de
"préserver le caractère arabo-musulman"
de Jérusalem.

Ce qui ne l'empêche pas de développer avec Israël un partenariat tous azimuts, axé sur une coopération militaire et sécuritaire, depuis la normalisation des relations bilatérales en décembre 2020 dans le cadre des accords d'Abraham, une entente entre Israël et plusieurs pays arabes négociée par les États-Unis.

Toutefois, l'accession au pouvoir en Israël de courants ultra-nationalistes et les violences dans les territoires occupés sont devenus un obstacle à ce rapprochement.


Car si la mobilisation militante a faibli, la cause palestinienne continue de susciter une immense sympathie au sein de la population marocaine.


La poursuite des affrontements à Jérusalem et en Cisjordanie pourrait à terme ébranler les fondements des accords d'Abraham.


De fait, un sommet du Néguev, forum qui devait réunir en mars au Maroc les chefs de la diplomatie américaine, israélienne, égyptienne, marocaine, émiratie et bahreïnie, a été reporté sine die, selon des médias marocains.


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