Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti et le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.
Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, et son allié de circonstance Éric Ciotti - toujours président de LR (Les Républicains), même si les membres de son parti cherchent à l'exclure - étaient côte à côte ce jeudi devant l'organisation patronale Medef (Mouvement des entreprises de France), une première depuis que Ciotti a annoncé une alliance avec l'extrême droite en vue des élections législatives anticipées.
"Je suis venu pour rassurer",
a dit Bardella aux patrons lors d'une intervention conjointe avec Ciotti, à l'occasion d'une audition des principaux partis candidats aux législatives devant des organisations patronales réunies salle Gaveau à Paris.
"Je ne décalerai pas l'âge de départ à la retraite"
(à 64 ans), a affirmé Bardella, arguant que celle-ci a un
Concernant le financement de son programme, il a indiqué:
On affrontera le mur de la dette en luttant contre la dépense publique et en bâtissant la croissance.
Mais Bardella n'a manifestement pas été convaincant sur ce volet financier.
"Il manque au bas mot 80 milliards d'euros pour financer votre programme chiffré à 100 milliards",
a asséné un patron.
Sur l'importance de la main-d'œuvre étrangère face aux pénuries de travailleurs, c'est au tour d'Éric Ciotti de dénoncer
"une solution de facilité". "On ne peut pas justifier immigration supplémentaire par les tensions de recrutement. C'est une solution de facilité"
, a-t-il martelé.
"Ce qu'on va faire, la réforme, ce qui n'a jamais été fait par absence de courage, va rendre le pays attractif"
, a encore déclaré Ciotti.
Mercredi, Patrick Martin, patron du Medef, avait estimé lors d'une interview exclusive accordée au Figaro, que:
Les programmes du RN et du Nouveau Front Populaire sont dangereux pour l'économie.
Jordan Bardella ne s'est pas privé ce jeudi matin d'envoyer une pique à Martin.
"C'est toujours agréable de se faire traiter de dangereux par quelqu'un qui vous invite une heure après"
, a-t-il lancé.
Différents responsables des principales formations politiques, dont le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, se sont succédé ce jeudi pour leur grand oral devant le patronat, alors qu'à dix jours du scrutin, la campagne électorale bat son plein.
Pour rappel, le président français avait annoncé, le dimanche 9 juin, la dissolution de l'Assemblée nationale, après les résultats des élections européennes.
Les Français sont appelés aux urnes le 30 juin (premier tour) et le 7 juillet (second tour) pour des législatives anticipées.
Le Rassemblement national était arrivé largement en tête du scrutin européen avec 31,47% des voix, suivi, loin derrière, par la candidate macroniste Valérie Hayer, qui avait collecté 14,56% des voix, selon les résultats définitifs annoncés au lendemain du scrutin par le ministère de l'Intérieur.
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