Le chef de la diplomatie libanaise refuse l’invitation iranienne et propose un pays tiers

La rédaction avec
16:5910/12/2025, mercredi
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Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, à Téhéran, le 30 novembre 2025.
Crédit Photo : ATTA KENARE / AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc, à Téhéran, le 30 novembre 2025.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Raggi, a décliné mercredi une invitation officielle à se rendre à Téhéran, appelant à ce que les discussions entre le Liban et l’Iran se tiennent plutôt dans un pays tiers neutre.

La semaine dernière, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait invité Raggi à se rendre en Iran pour aborder les relations bilatérales ainsi que les développements régionaux et internationaux.


Dans sa lettre de réponse, Raggi a affirmé que Beyrouth restait disposé au dialogue avec Téhéran, mais uniquement dans un lieu neutre à convenir entre les deux parties.


Il a ajouté que
"les conditions favorables ne sont pas réunies pour l’instant".

Selon un communiqué du ministère libanais des Affaires étrangères, la lettre réaffirme la volonté du Liban de bâtir des relations constructives avec l’Iran, à condition d’un respect mutuel de la souveraineté et de l’indépendance, et d’une non-ingérence totale dans les affaires internes.


Raggi a également assuré que son homologue iranien serait
"toujours le bienvenu au Liban".

Dans une précédente déclaration, Raggi avait dénoncé des propos d’Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, qui mettait en garde le Liban contre les conséquences d’un désarmement du Hezbollah.


"Ce qui compte pour nous, plus que l’eau et le pain, c’est notre souveraineté, notre liberté et l’indépendance de notre décision nationale",
avait-il affirmé.

Le 5 août, le gouvernement libanais a approuvé un plan, fondé sur une proposition de l’envoyé spécial américain Tom Barrack, visant à placer toutes les armes, y compris celles du Hezbollah, sous le contrôle de l’État, et à charger l’armée de son application d’ici fin 2025.


Le Hezbollah rejette catégoriquement ce projet, affirmant qu’il ne déposera les armes qu’après un retrait total des forces israéliennes du territoire libanais.


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