Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué mardi que les livraisons de denrées alimentaires vers Gaza avaient augmenté depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, mais qu’elles restaient très inférieures à l’objectif fixé de 2 000 tonnes par jour.
L’agence a averti que les restrictions persistantes aux points de passage frontaliers continuaient d’entraver les efforts visant à atteindre les populations menacées par la faim, en particulier dans le nord de la bande de Gaza.
Elle a ajouté que l’agence livrait actuellement environ 750 tonnes de nourriture par jour, soit une amélioration par rapport à la période précédant le cessez-le-feu, mais encore loin du volume quotidien de 2 000 tonnes nécessaire pour répondre aux besoins de la population.
Le PAM a élargi son réseau de distribution, passant de 5 à 26 points actifs, principalement situés dans le sud et le centre de Gaza, et prévoit d’en rouvrir d’autres dès que la situation le permettra, avec un objectif de 145 points de distribution.
Mme Etefa a précisé qu’une opération de distribution limitée avait pu être menée dans le nord, comprenant des compléments nutritionnels et des en-cas destinés aux femmes enceintes, aux mères allaitantes et aux enfants souffrant de malnutrition, bien que l’accès au nord et à Gaza-Ville reste extrêmement restreint.
Elle a souligné la forte affluence dans les centres de distribution, où les femmes, les personnes âgées et les foyers dirigés par des femmes sont prioritaires. Le PAM continue également de fournir du pain frais quotidiennement à travers neuf boulangeries, avec l’objectif d’en étendre le nombre à 30 lorsque de nouvelles livraisons de farine de blé seront disponibles.
Selon la porte-parole, les prix des denrées commencent à baisser légèrement sur les marchés de Gaza à mesure que les livraisons augmentent, mais la nourriture reste largement inaccessible pour la majorité des habitants, car elle demeure extrêmement chère.
Le PAM a commencé à distribuer des bons alimentaires numériques à 50 000 personnes, leur permettant d’acheter des produits frais sur les marchés locaux. L’objectif est d’étendre ce programme à 200 000 bénéficiaires, soit environ 10 % de la population de Gaza, représentant les personnes les plus vulnérables.
Mme Etefa a appelé à l’ouverture de tous les points de passage, rappelant que les opérations humanitaires dépendaient actuellement uniquement des terminaux de Karam Shalom et de Kissufim, inaccessibles au nord de Gaza.
