Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, observe pendant une réunion avec le président vietnamien Luong Cuong au palais présidentiel à Hanoï, le 24 octobre 2025.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) "n’est pas une affaire d’hégémonies ou d’empires" et qu’une réforme urgente est indispensable pour garantir l’ordre et la sécurité mondiales.
Guterres s’est exprimé en ligne lors d’une session du CSNU organisée sous le titre "ONU : regard vers l’avenir", à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la création de l’ONU.
Si la présence du Conseil reste une nécessité vitale,
"sa légitimité est fragile",
a-t-il averti.
"La réforme du CSNU est indispensable pour assurer l’ordre et la sécurité mondiales et elle est attendue depuis longtemps."
Il a rappelé que les membres du Conseil ont souvent agi en dehors des principes de la Charte de l’ONU, ce qui a érodé la confiance dans l’organisation et mis tout le monde en danger.
"Le CSNU n’est pas une affaire d’hégémonies ou d’empires",
a insisté Guterres, soulignant que le déséquilibre actuel au sein du Conseil doit être corrigé d’urgence, notamment par un élargissement du nombre de membres.
Il a précisé que
"près de la moitié des missions de maintien de la paix de l’ONU se trouvent en Afrique, mais le continent n’a pas de voix permanente à cette table. La représentation de l’Amérique latine et des Caraïbes est insuffisante. La région Asie-Pacifique, qui accueille plus de la moitié de l’humanité, ne dispose que d’un siège permanent."
Selon lui, augmenter le nombre de membres n’est pas seulement une question de justice, mais aussi d’efficacité, permettant de mieux résoudre les crises et de renforcer la stabilité dans un monde de plus en plus multipolaire.
"Sans un Conseil de sécurité à la hauteur de sa mission, le monde court un grand danger. Notre tâche est de créer une institution capable de relever les défis des 80 prochaines années et d’assurer justice et sécurité pour tous",
a conclu Guterres.
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