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La Bourse de Paris était en nette hausse de 1,52% vers 11H45 GMT après avoir bondi de 2,8% dans les premiers échanges.
Les Bourses européennes et l'euro sont en hausse lundi, après le premier tour des élections législatives en France, qui réduit, pour les marchés, la probabilité d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale pour le parti d'extrême droite, le Rassemblement national.
"Le risque d'un changement radical de politique en France s'est amenuisé et le soupir de soulagement sur les marchés boursiers se fait clairement sentir",
commente Jochen Stanzl, analyste de marché de CMC Markets.
La Bourse de Paris était en nette hausse de 1,52% vers 11H45 GMT après avoir bondi de 2,8% dans les premiers échanges, Milan s'octroyait 1,47%, Francfort avançait de 0,34% et Londres de 0,37%.
Sur le marché des changes, la monnaie unique européenne gagnait 0,33% face au billet vert, à 1,0748 dollar pour un euro, porté par le scénario
"selon lequel le Rassemblement national pourrait ne pas obtenir une majorité absolue au second tour",
commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Selon les résultats du premier tour des législatives, le camp présidentiel est arrivé en troisième position dimanche avec 20,04% des suffrages, derrière le Nouveau Front populaire (27,99%) et Le Rassemblement national, largement en tête avec 33,14% des suffrages.
Pour les marchés, c'est ainsi la victoire du
qui s'est déroulé dimanche, commente John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.
Samy Chaar, chef économiste de Lombard Odier, commente:
Cela donne au parti RN une majorité relative, mais pas absolue, qui nécessiterait au moins 289 des 577 sièges de la chambre nationale.
"Cependant, les résultats du premier tour revêtent une grande incertitude quant à la composition finale de l'Assemblée nationale"
, en raison d'un nombre très élevé de triangulaires,
"rendant la prévision du résultat très difficile"
, poursuit-il.
Les candidats encore en lice ont jusqu'à mardi 18H00 pour décider de se maintenir ou non. Le deuxième tour se tiendra dimanche 7 juillet.
Dans ce contexte,
"la question clé en cas de victoire du RN serait de savoir comment ils choisiraient de gouverner"
, explique Samy Chaar.
"Adopteraient-ils une approche conflictuelle et de rupture avec l'Union européenne sur des questions comme le budget, ou une approche plus conciliante, similaire au gouvernement d'extrême droite en Italie dirigé par Giorgia Meloni, s'approchant ainsi du centre politique sur de nombreux sujets?",
détaille l'économiste.
Sur le marché obligataire, l'écart entre le taux d'intérêt de l'emprunt de la France à dix ans et celui de l'Allemagne, la référence en Europe, se réduit après avoir touché un pic depuis 2012 la semaine précédente. Cet écart, appelé
, est un indicateur qui mesure la confiance des investisseurs dans un pays, ici, la France.
Le taux de l'emprunt français à 10 ans évoluait à 07H40 GMT vers 3,31%, contre 2,57% pour le taux allemand, qui fait référence en Europe.
Outre-Atlantique, les contrats à terme des trois principaux indices de Wall Street évoluaient en hausse d'environ 0,25% vers 11H40 GMT, laissant présager d'une ouverture positive.
Les actifs français respirent
Les valeurs françaises, qui ont souffert de l'instabilité politique après l'annonce de la dissolution le 9 juin de l'Assemblée nationale, sont sur-représentées dans les principales hausses de l'indice paneuropéen Stoxx 600.
Les banques française rebondissaient nettement: Société Générale prenait 5,06%, Crédit Agricole 4,12% et BNP Paribas 3,85%.
D'autres entreprises malmenées depuis la dissolution en raison d'inquiétudes quant à une nationalisation ou à un encadrement plus strict de certaines activités étaient aussi en hausse: Vinci prenait 3,32%, Eiffage 3,94%, TF1 6,52% et Engie 3,49%.
Les cours du pétrole sont tirés par l'escalade des tensions au Moyen-Orient et des perspectives de demande chinoise plus robuste, mais aussi par la hausse de l'euro face au dollar après le premier tour des législatives en France.
Vers 11H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,67% à 85,57 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, montait de 0,63% à 82,05 dollars.
Le bitcoin gagnait 1,13% à 62.605 dollars.
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