L’Ethiopie va retirer le TPLF de sa liste des organisations terroristes

20:484/01/2023, mercredi
MAJ: 4/01/2023, mercredi
APANEWS
Les passagers arrivant du Tigré sont accueillis par des proches à l'aéroport international de Bole à Addis-Abeba le 28 décembre 2022.
@AFP
Les passagers arrivant du Tigré sont accueillis par des proches à l'aéroport international de Bole à Addis-Abeba le 28 décembre 2022. @AFP

Addis-Abeba poursuit ses efforts de pacification du Tigré (nord) en proie depuis novembre 2020 à un conflit meurtrier.

                                      

Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi 4 janvier 2023 qu’il lèvera la désignation d’organisation terroriste du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF, sigle anglais) après le désarmement de ses combattants et des combattants alliés.

Redwan Hussein, le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre, Abiy Ahmed, a déclaré aux journalistes que le Parlement éthiopien lèvera cette appellation lorsque l’exercice de désarmement sera terminé.    

Il a ajouté que cette mesure sera suivie de l’abandon des poursuites pénales à l'encontre des responsables du TPLF qui sont toujours détenus à Addis Abeba.

Redwan s'exprimait en présence du président du Parlement, Tagese Chafo et du ministre éthiopien de la Justice, Gedion Thimotiows.

Le Parlement éthiopien a inscrit en mai 2021 le TPLF et l'Armée de libération oromo sur sa liste d’entités terroriste.

M. Redwan a déclaré qu'au début des pourparlers politiques, des questions comme la nature de l'administration transitoire et la date des élections dans la région du Tigré seront abordées.

L'Accord de paix de Pretoria conclu en novembre 2022 entre le gouvernement éthiopien et le TPLF prévoit notamment le rétablissement de l'ordre public, le retrait des forces armées étrangères et non éthiopiennes, le désarmement des combattants tigréens, le rétablissement des services de base et l'accès sans entrave aux fournitures humanitaires.

Tout comme l’Accord de Pretoria, celui dit de Nairobi est critiqué par certains belligérants qui estiment qu’il n’aborde la question des prisonniers détenus par les deux parties et des échanges possibles.

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