Crédit Photo: Fabrice COFFRINI / AFP
La Haut-Commissaire adjointe de l’ONU aux droits de l’homme Nada al-Nashif a mis en garde contre la situation des droits de l'homme en Érythrée.
Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève et relayé par le site officiel des Nations Unies, al-Nashif a qualifié la situation de
"désastreuse et ne montre aucun signe d’amélioration''
.
La responsable a regretté la poursuite des actes de torture, la détention arbitraire, les conditions de détentions inhumaine et les disparitions forcées.
En effet,
''des milliers de prisonniers politiques et de prisonniers d’opinion seraient en détention depuis des décennies''
, ont indiqué les services du Haut-commissaire Volker Türk.
''L’Érythrée a commis des crimes contre l’humanité et personne n’a été tenu pour responsable des violations des droits de l’homme en 2016 et en 2017''
, a déploré al-Nashif.
De son côté, Mohamed Abdelsalam Babiker, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Érythrée, a rappelé la disparition d'une
''quinzaine de journalistes
(...)
depuis plus de 20 ans, dont le journaliste et écrivain suédo-érythréen Dawit Isaak''
.
"En fait, les Érythréens qualifient d'ordinaire la disparition de personnes. Ceci est inacceptable''
, a fait savoir Babiker. L'ONU a aussi rapporté que:
Les Érythréens sont soumis à un service militaire/national de durée indéterminée, soit au-delà des 18 mois prévus par la loi, le plus souvent dans des conditions abusives.
Al-Nashif a expliqué que le service national est la raison pour laquelle les Érythréens fuient le pays. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), entre 130 000 et 160 000 demandeurs d’asile et réfugiés ont été enregistrés en Éthiopie et au Soudan à la fin de l’année 2022.
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