
L'Union européenne (UE) a suspendu les sanctions contre la Syrie visant des secteurs tels que la banque, l'énergie et les transports.
Le Conseil européen a annoncé, lundi, les décisions prises concernant les sanctions de l'UE contre la Syrie lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères des États membres à Bruxelles.
La banque industrielle syrienne, la banque de crédit populaire, la banque d'épargne, la banque coopérative agricole et la Syrian Arab Airlines seront retirées de la liste des sanctions, et la banque centrale syrienne sera autorisée à fournir des fonds et des ressources économiques.
Le communiqué précise que certaines dérogations seront accordées à l'interdiction d'établir des relations bancaires entre les banques de l'UE et les banques et institutions financières syriennes, ce qui permettra des transactions, notamment dans les secteurs de l'énergie et des transports, ainsi qu'à des fins humanitaires et de reconstruction.
Il a également été rapporté que l'application de l'exemption humanitaire dans les sanctions sera prolongée indéfiniment et que l'interdiction d'exporter vers la Syrie des produits de luxe destinés à un usage personnel sera levée.
Dans la déclaration, il est indiqué que les sanctions de l'UE dans divers domaines tels que le régime de Bachar al-Assad, les armes chimiques, le trafic illégal de drogue et le commerce d'armes se poursuivent, et que les règlements juridiques concernant les nouvelles décisions prises seront publiés au Journal officiel de l'UE mardi et entreront en vigueur.
Sanctions de l'UE contre la Syrie
Les sanctions de l'UE à l'encontre de la Syrie ont débuté en mai 2011, à la suite du déclenchement de la guerre civile.
Des mesures restrictives individuelles, telles que l'interdiction de voyager et le gel des avoirs, ont été prises à l'encontre de personnes liées au régime et tenues pour responsables de violations des droits de l'homme.
Des noms importants du cercle intérieur du régime, de Bachar el-Assad aux ministres, ont été inclus dans la liste.
En outre, l'UE a également imposé des sanctions sectorielles à la Syrie, ciblant les secteurs au cœur du réseau financier du régime. Ces sanctions comprennent des restrictions à l'importation de pétrole brut et de produits pétroliers, à l'exportation de biens pouvant être utilisés à des fins militaires et civiles, ainsi qu'à certains équipements de communication.
Ces sanctions couvrent également le financement de certaines initiatives et de certains projets d'infrastructure.