Modi réfute toute dérive autocratique en Inde

15:1829/04/2024, Pazartesi
AFP
Narendra Modi, candidat pour un troisième mandat aux élections générales, a rejeté les accusations d'autocratie de l'opposition dans une interview récente au Times of India.
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Narendra Modi, candidat pour un troisième mandat aux élections générales, a rejeté les accusations d'autocratie de l'opposition dans une interview récente au Times of India.

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui brigue actuellement un troisième mandat aux élections générales, a réfuté toute dérive autocratique, accusant l'opposition de "diffamer" l'Inde, dans un entretien paru lundi dans le quotidien Times of India.

"L'opposition n'arrive pas à obtenir le pouvoir, alors elle commence à diffamer l'Inde sur la scène internationale",
a-t-il déclaré au quotidien anglophone.

"Ils répandent des calomnies sur notre peuple, notre démocratie et nos institutions."

M. Modi, 73 ans, est encore très populaire après deux mandats au cours desquels l'Inde a accru son influence diplomatique et son poids économique.

Les analystes politiques le donnent vainqueur des élections générales qui s'étalent sur plusieurs jours et se poursuivront jusqu'au 1er juin.


Il a déjà offert au parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) deux victoires écrasantes en 2014 et 2019 en jouant sur la fibre religieuse de l'électorat hindou.


"L'Inde ne deviendra pas une autocratie électorale parce que le 'Yuvraj' (le prince héritier) ne peut pas automatiquement obtenir le pouvoir"
, a déclaré Modi, en référence ironique à Rahul Gandhi, 53 ans, chef du Congrès, principal parti de l'opposition et descendant d'une dynastie de Premiers ministres indiens.

L'opposition et les défenseurs des droits dénoncent un certain recul démocratique et fustigent les appels de M. Modi à la foi majoritaire de l'Inde, au détriment d'importantes minorités, dont 210 millions d'Indiens musulmans, inquiètes pour leur avenir.

Le gouvernement de M. Modi est aussi accusé d'instrumentaliser la justice pour neutraliser certains de ses dirigeants.


Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Modi en 2014, l'Inde a perdu 21 places dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF), se situant au 161e rang sur 180 pays.

La participation aux élections générales est jusqu'ici inférieure à celle de 2019. Les médias indiens l'expliquent par des températures caniculaires.


Des analystes estiment que la victoire du parti de M. Modi qui semble assurée a pu aussi démotiver les électeurs.

Selon le Times of India, M. Modi s'est dit certain que le BJP et ses alliés obtiendraient plus de 400 sièges sur les 543 sièges du parlement indien, soit un record.

"Partout où je suis allé, on m'a témoigné de l'amour, de l'affection et des soutien sans précédent"
, s'est-il félicité.

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