Naufrage mortel d'une péniche en Centrafrique: poursuite des recherches des disparus

12:0722/04/2024, lundi
AFP
Des hommes pêchent sur la rivière Mpoko, au sud de Bangui, le 5 janvier 2014.
Crédit Photo : MIGUEL MEDINA / AFP (Archive)
Des hommes pêchent sur la rivière Mpoko, au sud de Bangui, le 5 janvier 2014.

Les recherches des personnes portées disparues lors du naufrage d'une péniche surchargée en Centrafrique, dans laquelle au moins 58 personnes sont mortes vendredi sur la rivière Mpoko à Bangui, se poursuivaient dimanche.

Pour l'heure, le bilan définitif des victimes n'a pas été communiqué et des familles sont toujours à la recherche de leurs proches.


La péniche dédiée au transport de personnes, appelée baleinière, était surchargée de passagers se rendant aux obsèques d'un chef de village, selon des témoins. La structure en bois du bateau à un étage a cédé sous le poids des passagers restés debout ou juchés sur l'édifice.

"L'embarcation s'est brisée à la devanture ainsi qu'au niveau des latrines. Il y avait énormément de monde déjà en haut, c'était rempli et à l'intérieur aussi"
, relate Asael Bissa, un riverain qui a assisté au chavirement très peu de temps après son départ de l'embarcadère.

Les extracteurs de sable et les pêcheurs des environs ont été les premiers à porter secours aux naufragés avant que les équipes de la protection civile ne repêchent
"58 corps"
vendredi. Les familles des disparus ont monnayé ce week-end les services des piroguiers pour sonder les eaux de la rivière.

Le président Faustin Archange Touadéra et certains membres du gouvernement, présents lors de la clôture d'une compétition sportive dimanche à Damara, 75 km au nord-est de Bangui, n'avaient pas réagi en fin de soirée au bilan de la protection civile.

Dans une allocution enregistrée vendredi, diffusée samedi à la radio publique, le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a fait état
"d'un bilan provisoire d'au moins 30 personnes décédées, des disparus et plusieurs blessés".

Plusieurs partis de l'opposition, comme le Mouvement pour la libération du peuple centrafricain, ont réclamé un
"deuil national".

La Centrafrique est le deuxième pays le moins développé au monde, indiquait l'an dernier l'ONU, et le théâtre depuis 2013 d'une guerre civile meurtrière qui a baissé en intensité depuis 2018.

Fin 2020, les plus puissants des nombreux groupes armés qui se partageaient alors les deux tiers du territoire s'étaient alliés au sein de la CPC et avaient lancé une offensive sur Bangui pour tenter de renverser le chef de l'État, M. Touadéra, lequel avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie.


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