Nord-Kivu: France et Angola expriment leur ‘'très vive préoccupation''

12:3326/06/2024, mercredi
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Le président français Emmanuel Macron, le 24 juin 2024.
Crédit Photo : Bertrand GUAY / AFP
Le président français Emmanuel Macron, le 24 juin 2024.

Emmanuel Macron et João Lourenço ont discuté de la situation sécuritaire en RDC, notamment dans le Nord-Kivu, et ont exprimé leurs préoccupations communes lors d'un entretien téléphonique.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue angolais João Lourenço ont
"partagé leur très vive préoccupation"
quant à la situation sécuritaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), et en particulier dans la province du Nord-Kivu.

Par voie de communiqué publié ce mardi à l'issue d'un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et João Lourenço, médiateur de l'Union africaine entre le Rwanda et la RDC, l'Élysée a indiqué que
"les deux chefs d'État ont partagé leur très vive préoccupation quant à la situation dans l'Est de la République démocratique du Congo et en particulier dans le Nord-Kivu."

Emmanuel Macron
"a soutenu les efforts de médiation portés par le président Lourenço entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sur la crise dans les Grands Lacs pour parvenir à une solution"
, ajoute le communiqué.

La province du Nord-Kivu (est de la RDC) est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose les rebelles du Mouvement du 23 mars, soutenus par Kigali, à l'armée congolaise associée à des groupes armés dits
"patriotes."

La RDC accuse le Rwanda et le M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. Le M23 affirme de son côté défendre les populations Tutsi de l'ethnie du président rwandais Paul Kagame.

Les rebelles réclament des négociations, alors que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des
"terroristes."

Défait en 2013 et réapparu en 2021, le M23 exige de Kinshasa l'application des accords de paix conclus en 2013 après que l'armée congolaise et les Casques bleus de l'ONU ont mis en déroute les rebelles.


Les rebelles du M23 contrôlent la majorité des localités dans les territoires de Masisi et Nyiragongo, allant jusqu'à encercler presque entièrement Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.


Par ailleurs, le chef de l'État français a
"salué le souhait de l'Angola de rejoindre l'Organisation internationale de la Francophonie comme membre de plein exercice."

La France accueillera en octobre prochain le sommet de la Francophonie.

Les deux présidents ont évoqué également la poursuite du renforcement de la relation bilatérale entre Paris et Luanda.
"Ils se sont félicités de l'approfondissement des relations économiques entre les deux États, ainsi que du développement de la coopération notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'enseignement supérieur et de la recherche, et de la santé"
, ajoute le communiqué de l'Élysée.

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