OMS: "Israël ne devrait pas utiliser les hôpitaux comme champs de bataille"

12:062/04/2024, mardi
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Les Palestiniens se rassemblent afin d'examiner les débris de l'hôpital Al-Shifa, endommagé par une attaque de l'armée d'occupation dans la ville de Gaza, le 1er avril 2024.
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Les Palestiniens se rassemblent afin d'examiner les débris de l'hôpital Al-Shifa, endommagé par une attaque de l'armée d'occupation dans la ville de Gaza, le 1er avril 2024.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré lundi "qu'Israël ne devrait pas utiliser les hôpitaux comme champs de bataille".

C'est ce qui ressort d'un post publié par Ghebreyesus sur la plateforme X, accompagné d'une photo montrant la destruction massive du complexe médical d'Al-Shifa, à l'ouest de la ville de Gaza.


Publication du directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le responsable de l'ONU a souligné la nécessité de
"respecter et de protéger les hôpitaux, et de ne pas les utiliser comme champs de bataille".

Les Nations Unies ont annoncé, lundi, avoir l'intention d'envoyer une équipe pour enquêter sur la situation actuelle, à l'hôpital Al-Shifa à Gaza après le raid israélien.

Lors d'une conférence de presse, le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric est revenu sur le retrait des forces israéliennes de l'hôpital.


Lundi, l'armée israélienne s'est totalement retirée du complexe médical Al-Shifa dans la ville de Gaza, environ 14 jours après l'avoir pris d'assaut et en avoir détruit et incendié.

L'armée israélienne a annoncé, dans un communiqué, avoir tué 200 Palestiniens et arrêté plus de 500 autres dans la zone du complexe médical d'Al-Shifa, à l'ouest de la ville de Gaza, au cours de l'opération militaire qui a duré environ deux semaines.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant visant la plupart des denrées alimentaires, l'eau potable et les médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.


Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide"
. Dans une ordonnance rendue en janvier, la CIJ a enjoint Tel Aviv de mettre un terme à ses agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

Dans une seconde ordonnance indiquant des mesures conservatoires additionnelles, rendue jeudi, la CIJ a exhorté Israël à prendre
"sans délai"
des mesures pour assurer
"l'acheminement sans entrave"
de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, du carburant et des fournitures médicales.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a déclaré que
"les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine
(...)
mais que la famine est bel et bien là".

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