Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé jeudi une révision de la Constitution pour exclure la possibilité de gracier des pédocriminels, après la polémique suscitée par une décision présidentielle.
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, il a déclaré:
Au nom du gouvernement, j'ai déposé un amendement constitutionnel afin d'empêcher la réhabilitation de l'auteur d'un crime contre un enfant mineur.
En avril 2023, à l'occasion de la visite du pape François à Budapest, cette proche de Viktor Orban a gracié Endre K., ancien directeur adjoint d'un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements de son chef.
Depuis la révélation de cette décision par le site d'investigation 444 la semaine dernière, l'opposition appelle à la démission de Mme Novak. Un rassemblement est prévu vendredi devant le palais présidentiel.
Des victimes ont aussi pris la parole. Mert Pop. a commenté sur Facebook l'une d'entre elles:
Il est difficile de trouver les mots devant un pardon qui nous prive de la justice qui nous est due.
Endre K., que 444 a rencontré, a lui assuré qu'il n'avait pas réclamé de mesure de clémence, refusant de s'exprimer davantage à ce stade.
Viktor Orban a fait de la lutte contre la pédocriminalité un de ses chevaux de bataille.