
La Commission européenne a demandé mardi à la Grèce de fournir des éclaircissements supplémentaires sur son plan national d'investissement dans le cadre de la nouvelle initiative "Action de sécurité pour l'Europe" (SAFE), a indiqué un porte-parole.
Thomas Regnier, porte-parole de la Commission, a déclaré à la presse que Bruxelles évaluait actuellement les 19 plans nationaux soumis par les États membres, suite à l'approbation par le Collège des commissaires de l'enveloppe provisoire de 150 milliards d'euros le 9 septembre.
Un écart budgétaire conséquent
La Grèce a soumis son plan d'investissement le 29 novembre, détaillant 22 programmes d'acquisition de défense pour un montant total de 2,8 milliards d'euros.
Ce chiffre dépasse largement l'allocation provisoire de 787 millions d'euros accordée à Athènes en septembre, et se situe bien au-dessus des 1,2 milliard d'euros demandés initialement en juillet.
Selon une lettre envoyée vendredi par la Task Force SAFE de la Commission, Athènes a été invitée à soumettre un plan révisé s'alignant sur son allocation provisoire.
La Commission a rappelé que la répartition des fonds SAFE reposait sur les principes « d'égalité de traitement, de solidarité, de proportionnalité et de transparence », en tenant compte des seuils demandés par les États membres.
Bruxelles a également réclamé à la Grèce des précisions détaillées sur plusieurs procédures d'achat, soulignant la nécessité d'une réponse rapide pour faire avancer l'évaluation avant l'adoption finale de la décision par le Conseil.
SAFE : un pilier de l'autonomie stratégique européenne en matière de défense
Adoptée par les dirigeants européens en mai 2025, l'initiative SAFE vise à soutenir les acquisitions conjointes et à renforcer la base industrielle de défense de l'Europe, s'inscrivant dans les efforts plus larges d'autonomie stratégique du bloc.
L’initiative SAFE prévoit l’octroi de prêts à long terme, à des conditions avantageuses, pour accélérer les achats urgents de défense.
Si ces prêts seront réservés aux États membres, l’Ukraine ainsi que les pays de l’Espace économique européen (EEE) et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) pourront également participer à des acquisitions conjointes dans le cadre du dispositif.










