Crédit Photo: ANWAR AMRO / AFP
Plus de 130 eurodéputés et économistes ont appelé, ce mardi, à la mise en place d'un impôt mondial sur les "ultra-riches", afin de "réduire les inégalités tout en participant au financement des investissements nécessaires à la transition écologique et sociale".
Dans une tribune publiée par "Le Monde" et cosignée par des eurodéputés écologistes et de gauche, tels que Aurore Lalucq ou Biljana Borzan, et des économistes, parmi lesquels figurent Gabriel Zucman et Lucas Chancel, les signataires ont plaidé pour une taxation progressive des patrimoines supérieurs à 50 millions d'euros, la taxation minimale s'élevant à 1,5 %.
Les eurodéputés et économistes proposent que le niveau exact de l'impôt soit décidé
"collectivement et démocratiquement"
et appellent l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l'Organisation des Nations Unies (ONU) à lancer des consultations et des négociations sur cet impôt mondial. Les signataires appellent également l'Union européenne à agir dans ce sens.
"Concrètement, parce que des chiffres valent mieux que de longs discours, en 2018, Elon Musk, alors deuxième homme le plus riche du monde, n’a pas payé un centime en impôts fédéraux. Jeff Bezos, non plus, n’a pas payé d’impôts en 2007, ni en 2011. En France, pays pourtant réputé pour son niveau élevé de taxation, les 370 plus riches familles ne sont effectivement taxées qu’autour de 2 % à 3 %"
, lit-on dans la tribune, soulignant que les ultra-riches
"peuvent user de montages fiscaux élaborés pour réduire à la portion congrue leur taux d’imposition, ce que ne peuvent faire les ménages lambda".
Les signataires rappellent, par exemple, qu'en moyenne, le taux d’imposition des petites et moyennes entreprises (PME) en Europe dépasse les 20 %, quand il stagne autour des 9 % pour les multinationales du numérique.
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