RDC: Stanis Bujakera promet de poursuivre son travail de "journaliste indépendant"

09:5621/03/2024, jeudi
AFP
Un policier armé de la RD Congo (à droite) ouvre la portière d'une voiture alors que le journaliste Stanis Bujakera (à gauche) arrive dans les bureaux de Actualite.CD, un site web de médias congolais spécialisé dans les informations politiques, sécuritaires et économiques, au lendemain de sa libération de prison à Kinshasa, le 20 mars 2024.
Crédit Photo : ARSENE MPIANA MONKWE / AFP
Un policier armé de la RD Congo (à droite) ouvre la portière d'une voiture alors que le journaliste Stanis Bujakera (à gauche) arrive dans les bureaux de Actualite.CD, un site web de médias congolais spécialisé dans les informations politiques, sécuritaires et économiques, au lendemain de sa libération de prison à Kinshasa, le 20 mars 2024.

Le journaliste congolais Stanis Bujakera, libéré mardi après six mois d'emprisonnement en République démocratique du Congo, a retrouvé mercredi ses collègues et a promis de poursuivre son travail de "journaliste indépendant".

Correspondant du magazine Jeune Afrique et de l'agence de presse Reuters, Stanis Bujakera a été arrêté en septembre, jugé et condamné lundi à six mois de prison, une peine déjà effectuée au titre de la détention préventive. Il est sorti de prison mardi et a rejoint mercredi la rédaction du journal en ligne Actualité.cd dont il est directeur de publication adjoint.


Accueilli avec des cris de joie et des vuvuzelas par ses confrères, le jeune journaliste a lancé:


Ma place n'était pas en prison, ma place était dans ma rédaction. Je suis très content de retrouver ma rédaction pour donner l'information.

Stanis Bujakera a salué la mobilisation autour de son cas, remercié les médias pour lesquels il travaille ainsi que toutes les organisations de défense des droits des journalistes qui l'ont soutenu et ont dénoncé cette arrestation, qu'il estime
"arbitraire".
L'homme de 33 ans a promis de poursuivre son travail de
"journaliste indépendant".

Le journaliste Bujakera était accusé, entre autres, d'avoir produit un
"faux rapport"
incriminant les renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende, un opposant retrouvé mort en juillet dernier et dont les obsèques ont eu lieu ce mercredi à Kinshasa.

Depuis le début de la procédure, M. Bujakera a toujours clamé son innocence, et ses avocats ont promis de faire appel du jugement.


L'organisation Reporters sans frontières (RSF), qui estime que cette affaire est
"un dossier (...) monté de toutes pièces",
n'a cessé de dénoncer ce qu'elle considère comme un
"acharnement"
des autorités judiciaires congolaises contre le journaliste.

Stanis Bujakera a expliqué que pendant les six mois passés en prison,
"les conditions de détention étaient difficiles".
Mais
"on a pu tenir. Nous sommes là, debout pour continuer à faire ce que nous savons faire: donner l'information à la population"
, a-t-il insisté.

Construite pendant l'époque coloniale pour une capacité de 1 500 pensionnaires, la prison de Makala, la plus grande de RDC, héberge actuellement plus de 14 300 détenus, selon les statistiques officielles récentes.


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