Reconnaissance de l'État de Palestine: pas le bon moment pour Berlin et Lisbonne

17:1424/05/2024, Friday
AFP
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Le chancelier fédéral d'Allemagne, Olaf Scholz.
Crédit Photo : RALF HIRSCHBERGER / AFP
Le chancelier fédéral d'Allemagne, Olaf Scholz.

Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre portugais Luis Montenegro ont jugé vendredi que le moment n'était pas venu de reconnaître un État de Palestine, comme l'ont décidé cette semaine l'Espagne, l'Irlande et la Norvège. 

Selon Olaf Scholz, le chancelier allemand, au sujet de la reconnaissance de l'Etat de Palestine:


Nous n'avons aucune raison de reconnaître l'Autorité palestinienne comme un État distinct à l'heure actuelle.

Il a rappelé que l'objectif était de trouver
"un accord négocié entre Israël et les Palestiniens pour une solution à deux États".

"Mais nous en sommes loin aujourd'hui",
a déclaré le dirigeant lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue portugais

"La priorité est de parvenir à un cessez-le-feu"
dans la Bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre portugais a rappelé que la position de son gouvernement était
"d'œuvrer pour qu'il y ait une reconnaissance de deux États".

Mais
"nous ne sommes pas en mesure de déclarer unilatéralement la reconnaissance (de l'État de Palestine, ndlr), nous ne le ferons pas pour le moment"
, a ajouté Luis Montenegro qui a ajouté attendre
"que ces questions soient discutées plus en détail au sein de l'Union européenne". 

La décision de reconnaître l'État de Palestine annoncée mercredi par l'Espagne et l'Irlande, aux côtés de la Norvège, a renforcé les divisions sur ce sujet au sein de l'Union européenne, qui peine à trouver une position commune depuis le début de la guerre à Gaza.


La guerre israélienne contre Gaza a fait plus de 116 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

Israël poursuit la guerre malgré le grand nombre de victimes civiles et malgré l'intention de la Cour pénale internationale d'émettre des mandats d'arrêt internationaux contre son Premier ministre et son ministre de la Défense, pour leur implication dans des
"crimes de guerre"
et des
"crimes contre l'humanité".

Israël ignore également une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU demandant un cessez-le-feu immédiat ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures immédiates afin de prévenir les actes de
"génocide"
et améliorer la situation humanitaire à Gaza.

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