Crédit Photo: Hassan AYADI AFP
Messages de condoléances, déploiement d’une équipe de secouristes, solidarité populaire, … les Burundais affichent compassion et solidarité avec le peuple turc touché par un séisme.
Que ce soit le gouvernement, la classe politique, la société civile, la population, tout le monde est choqué par la catastrophe naturelle ayant frappée la Türkiye et la Syrie.
"C'est avec une grande tristesse que j'ai appris les nombreux décès, dévastations et destructions causés par le tremblement de terre survenu en Türkiye"
, a écrit le président Evariste Ndayishimiye, sur son compte Twitter quelques heures après cette catastrophe.
"J’adresse mes sincères condoléances et ma sympathie au président Erdogan, aux familles des victimes et aux personnes touchées par cette calamité",
a-t-il ajouté.
Pour concrétiser sa solidarité, ce dimanche 12 février, une équipe d’officiers de la police burundaise a pris l’avion vers Ankara.
"En tenant compte de la qualité des liens d’amitié et de coopération avec la Türkiye et au tremblement de terre meurtrier qui l’a frappé, le Burundi envoie une équipe d’intervention spécialisée en catastrophes naturelles en guise de solidarité avec le peuple frère de la Türkiye",
a déclaré, via son compte Twitter, dimanche soir, Albert Shingiro, ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération au développement.
Sur son ordre de mission, consulté par Anadolu, cette équipe est constituée des dix officiers spécialisés dans le domaine de la gestion des catastrophes qui vont passer sept jours en Türkiye à côté d’autres secouristes accourus du monde entier.
Côté société civile, Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) se dit lui aussi très choqué:
"Nous avons appris avec une grande tristesse cette catastrophe. Nous adressons nos profondes condoléances au gouvernement de la Türkiye et de Syrie et à leur peuple respectif. Nous sommes avec eux dans nos prières".
Personne ne devrait être indifférent face à une telle catastrophe.
"C’est une situation à suivre de près. C’est une catastrophe mondiale parce que ce ne sont pas seulement les Turcs ou les Syriens qui vivaient là. Des Burundais aussi étaient là",
souligne-t-il, appelant à la solidarité mondiale pour aider ces deux pays.
Des scènes qui laissent impuissants les habitants de Bujumbura.
"Quand je regarde ces télévisions internationales, je n'en crois pas à mes yeux. C’est affreux. Des gratte-ciels qui s’effacent totalement (…) c’est inimaginable et horrible",
décrit Simon Kabura, un habitant de Bwiza, commune Mukaza, au centre de la capitale économique.
Interrogé par Anadolu, ce père de quatre enfants dit que c’est du jamais vu. "
En tout cas, je n’avais jamais vu une telle horreur. Cela montre que les humains sont les plus faibles des créatures: quand la nature se révolte, on est impuissant"
, commente-t-il, terrifié.
Issa, quant à lui, parle des images apocalyptiques:
"Nous sommes avec ces peuples-là dans nos prières. Nous implorons le Bon Dieu de leur venir en aide et de réconforter les familles affectées"
, dit-il.
Néanmoins, il reste convaincu que la tristesse n’aura jamais le dernier mot sur le bonheur:
"Oui, le nombre des morts est très terrifiant. Mais, d’autres personnes sont miraculeusement sauvées. J’ai vu à la télé un petit bébé vivant sorti des décombres. C’est un miracle."
Pour Willy Nyamitwe, ambassadeur du Burundi en Ethiopie,
"ce bébé représente un symbole de la force de la vie au milieu de l’horreur’’.
Concernant la situation des Burundais vivant en Türkiye, Albert Shingiro, ministre burundais des relations extérieures et de la coopération au développement indique que la communauté burundaise n’a pas été affectée par ce séisme meurtrier.
"Mlle Sabria Samir Kaze qui était à Gaziantep au moment des faits a été évacuée à Ankara où se trouve l’ambassade du Burundi en Türkiye",
rassure-t-il.
Pour rappel, le 6 février 2023, à l'aube, un tremblement de terre de magnitude 7,7 sur l’échelle de Richter a frappé le sud de la Türkiye et le nord de la Syrie, suivi quelques heures plus tard d'un autre séisme d’une magnitude 7,6 et de violentes répliques, qui ont causé plus de 35 mille morts et d’importants dégâts dans les deux pays, selon le dernier bilan officiel.
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