Sénégal: 20 organisations de la société civile appellent à un "dialogue direct" entre Sall et Sonko

10:426/06/2023, Salı
MAJ: 6/06/2023, Salı
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Crédit Photo: GUY PETERSON / AFP
Crédit Photo: GUY PETERSON / AFP

La Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix) a appelé à "un dialogue direct" entre le président sénégalais Macky Sall et le leader de l’opposition Ousmane Sonko, en vue d'"une sortie de crise immédiate" au Sénégal, alors que le pays vit au rythme d'un calme précaire après les violences qui ont éclaté jeudi dernier.

"Pour une sortie de crise immédiate, nous appelons à un dialogue direct entre les deux principaux protagonistes de ces événements, le président de la République, Macky Sall, et l’opposant Ousmane Sonko, président de Pastef
(Patriotes africains du Sénégal pour le travail l'éthique et la fraternité, NDLR)
"
, ont indiqué 20 organisations de la société civile, dans une déclaration faite lundi à la presse et relayée par l'agence de presse sénégalaise (APS/Officiel).

Selon la même source, SOS/Paix
"s’engage à rencontrer" les leaders politiques concernés "dans les plus brefs délais",
pour
"faciliter une sortie de crise définitive"
.

Des manifestations ont éclaté jeudi 01 juin dans plusieurs localités du pays, notamment dans la capitale Dakar et à Ziguinchor (Sud), suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme, et se sont poursuivies vendredi.


Un bilan officiel fait état de 16 morts en 48 heures. Dans un communiqué publié dimanche, la Croix-Rouge a indiqué avoir secouru, entre jeudi et vendredi, près de 357 manifestants blessés, dont 78 cas graves.


Au moins 500 personnes ont été interpellées lors des manifestations, a annoncé la police sénégalaise, dimanche dans la soirée.


Accusé de viol et menace de mort suite à une plainte déposée en février 2021 par une employée d’un salon de beauté, Sonko a finalement été condamné jeudi à deux ans de prison ferme pour le délit de
"corruption de la jeunesse"
, le tribunal ayant disqualifié les faits de viol et menace de mort.

L'opposant voit, ainsi, ses chances de se porter candidat à la présidentielle de février 2024 s'évaporer, puisque la loi sénégalaise interdit les candidatures à la magistrature suprême des personnes condamnées à des peines supérieures à six mois de prison ferme.


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