Le président libanais Joseph Aoun a fermement condamné, jeudi, les frappes aériennes menées par l’armée israélienne contre plusieurs localités du sud du Liban, les qualifiant de "crime à part entière"
Dans une déclaration officielle, Aoun a dénoncé des attaques visant délibérément des civils et constituant, selon lui, une violation manifeste du droit international humanitaire.
Le chef de l’État a rappelé que, près d’un an après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, Israël poursuit ses agressions, qu’il a qualifiées de violations flagrantes du droit international.
De nouvelles frappes malgré la trêve
Le ministère libanais de la Santé a annoncé que les frappes israéliennes menées jeudi sur six localités du sud du pays, en dépit du cessez-le-feu, ont fait un mort et neuf blessés.
Selon des sources locales, les attaques ont touché Tora, Et-Taybeh, Tayr Debba, Aita al-Chaab, Zawtar al-Charqiya et Kfar Dounine.
Conflit et violations persistantes
L’offensive israélienne contre le Liban, déclenchée en octobre 2023, s’était transformée en guerre à grande échelle en septembre 2024, faisant plus de 4 000 morts et environ 17 000 blessés.
Bien qu’un accord de cessez-le-feu ait été signé en novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, l’armée israélienne aurait violé la trêve à plus de 4 500 reprises, causant la mort et des blessures parmi des centaines de civils, selon des sources libanaises.
Israël occupe toujours cinq collines conquises lors du dernier conflit et maintient des positions militaires dans plusieurs zones du Liban qu’il contrôle depuis plusieurs décennies.
