Tadjikistan: des hauts responsables politiques poursuivis

15:119/08/2024, vendredi
AFP
Le président tadjik, Emomali Rahmon.
Crédit Photo : Alexander KAZAKOV / POOL / AFP
Le président tadjik, Emomali Rahmon.

Le parquet du Tadjikistan a annoncé vendredi avoir engagé des poursuites contre au moins cinq hauts responsables politiques de ce pays d'Asie centrale, dirigé depuis la chute de l'URSS par Emomali Rakhmon, selon les agences de presse russes.

Cette déclaration intervient après l'arrestation, à la mi-juin, de Saiddjafar Ousmonzoda, ancien candidat à la présidentielle et l'un des rares députés non-membres du parti présidentiel, accusé de
"tentative de coup d'État"
en lien avec
"des organisations terroristes"
.

"Des poursuites pénales ont été engagées contre Ousmonzoda, Khakimov, Zarifi, Iskandarov, Komilzoda et d'autres personnes"
, a déclaré le procureur général tadjik lors d'une conférence, selon des propos rapportés par Tass et Ria Novosti.

Les agences russes et des médias locaux n'ont pas fourni de détails supplémentaires en raison du secret de l'enquête. Cependant, le procureur a lancé un avertissement:

Celui qui trahit la nation et le président répondra devant la loi, quelle que soit sa position.

Le communiqué officiel du parquet à propos de cette conférence de presse ne mentionne pas ces poursuites, et l'agence de presse étatique Khovar n'a pas non plus relayé cette information, dans un pays où la diffusion des nouvelles est étroitement contrôlée.


Parmi les figures visées, Khamrokhon Zarifi est un ancien ministre des Affaires étrangères, tandis qu'Akbarcho Iskandarov avait brièvement occupé le poste de président par intérim après la chute de l'URSS, avant qu'Emomali Rakhmon n'accède au pouvoir durant la guerre civile qui a ravagé cette ex-république soviétique entre 1992 et 1997.

Quant à Chokirdjon Khakimov, Akhmadchokh Komilzoda et Saiddjafar Ousmonzoda, ces hommes politiques sont membres de partis autorisés mais au poids politique de facto inexistant.


Au Tadjikistan, les partisans du chef de l'État, Emomali Rakhmon, surnommé
"fondateur de la paix et de l'unité nationale"
, le créditent d'avoir réconcilié le pays après la guerre civile. Toutefois, des ONG dénoncent la répression contre la presse et l'opposition.

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