Taïwan: l'ancien maire de Taipei inculpé pour corruption

15:3626/12/2024, Perşembe
AFP
L'ancien maire de Taipei et ancien candidat à la présidence, Ko Wen-je, conduit à une voiture de police, le 5 septembre 2024.
Crédit Photo : CNA / AFP
L'ancien maire de Taipei et ancien candidat à la présidence, Ko Wen-je, conduit à une voiture de police, le 5 septembre 2024.

L'ancien candidat à la présidence de Taïwan Ko Wen-je a été inculpé pour corruption jeudi à la suite d'un scandale concernant un projet immobilier survenu lorsqu'il était maire de Taipei, des poursuites dénoncées comme "politiquement motivées" par son parti.

Cet ancien chirurgien devenu homme politique s'est présenté en tant que candidat anti-establishment à l'élection présidentielle de janvier dernier, terminant en troisième et dernière position avec 26,4% des voix.


Alors qu'il a été impliqué ces derniers mois dans une série d'affaires, le parquet de Taipei a indiqué l'avoir inculpé notamment pour corruption et usage frauduleux de donations politiques, réclamant 28 ans et six mois d'emprisonnement.

Les enquêteurs soupçonnent M. Ko, en détention provisoire depuis septembre, d'avoir reçu un pot-de-vin de plus de 400.000 euros en 2022 de la part d'un promoteur immobilier qui cherchait à faire approuver un projet par la municipalité.


M. Ko, maire de 2014 à 2022, se voit reprocher d'avoir voulu entraver l'enquête en se débarrassant de notes dans son bureau ou en donnant des instructions à des présumés complices pour qu'ils fuient l'île, a précisé à la presse le vice-directeur du parquet Kao I-shu.

Ko Wen-je nie les accusations de corruption à son encontre dans des transactions immobilières.


Il s'est en revanche excusé pour les accusations de fraudes dans ses comptes de campagne lors de la campagne présidentielle.


Il a démissionné récemment de son rôle de président du Parti populaire taïwanais (TPP), qui a obtenu huit sièges lors des élections législatives en début d'année.

Cela place le parti en position d'arbitre, puisque ni le Parti démocrate progressiste (DPP) du président Lai Ching-te, ni le Kuomintang (KMT), le plus grand groupe d'opposition, n'ont remporté suffisamment de sièges pour obtenir une majorité claire.


La formation a dénoncé des poursuites
"politiquement motivées"
.

"L'inculpation s'appuie sur une formulation vague et accuse M. Ko de corruption sans présenter de preuves concrètes"
, a critiqué Huang Kuo-Chang, un responsable du TPP.

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