Un char israélien aurait ciblés des otages le 7 octobre

10:2720/12/2023, mercredi
MAJ: 20/12/2023, mercredi
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Un quartier de Gaza entièrement rasé après un bombardement israélien, le 19 décembre 2023.
Crédit Photo : AA / AA
Un quartier de Gaza entièrement rasé après un bombardement israélien, le 19 décembre 2023.

Un char israélien aurait ouvert le feu sur une maison de la colonie juive de Be'eri, où se trouvaient des otages israéliens, lors des attaques du Hamas du 7 octobre, c'est ce qu'affirme le journal israélien Haaretz.

Dans un article mis en ligne mardi, le célèbre journal Haaretz affirme, vidéos et témoignages à l'appui, qu'un char israélien a ouvert le feu sur la maison de Pasi Cohen à Be'eri où des membres du Hamas se cachaient avec des otages.


Cette affirmation s'appuie notamment sur une vidéo prise depuis un hélicoptère de la police appelé dans la zone pendant l'attaque et diffusée par Channel 12 la nuit dernière.


Yasmin Porat, cachée dans une maison, après s'être échappée du festival, aurait, au moment des faits, demandé à l'un des soldats israéliens, si tirer des obus sur une maison ne risquait pas de blesser les otages, ce à quoi le soldat aurait répondu :
"Nous ne faisons cela que pour détruire les murs des maisons".

Hadas Dagan, qui s'est cachée avec son mari à l'extérieur de la maison où ses voisins étaient retenus prisonniers, a déclaré avoir été blessée par des éclats d'obus lorsque la maison de ses voisins a été prise pour cible par un char israélien.


Selon le reportage de Channel 12, les soldats qui se trouvaient dans la colonie ont déclaré avoir vu un l'hélicoptère tirer sur un char, avant qu'un autre char n'arrive et n'ouvre le feu sur la maison.


Ainsi, l'hélicoptère aurait notamment observé un grand nombre de soldats rassemblés à l'entrée de la colonie, qui malgré les longues minutes écoulées depuis le début des attaques du Hamas, n'auraient pas intervenu.


Channel 12 a également laissé une place au témoignage de Yair Avital, un membre de la compagnie de réserve de la colonie.


"500 soldats se tenaient à l'extérieur et personne n'est entré dans la zone malgré le temps écoulé depuis le début des attaques, personne ne s'occupait de la situation. Les gens se vidaient de leur sang à chaque minute et l'armée qui se tenait à l'extérieur ne comprenant pas ce qui se passait"
, a-t-il expliqué.

À ce jour, l'armée et la police israéliennes ne reconnaissent toujours pas que des Israéliens ont été tués le 7 octobre par des tirs de leurs soldats.


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